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Trois jours d’Astropolis

Les habitués nous avaient prévenu : il faut être préparé mentalement et physiquement avant d’attaquer Astropolis, le festival électro le plus cool de tous les temps, organisé deux fois par an dans le Pays de Brest. On a pourtant fait les malins, disant qu’on avait l’habitude. Ça fait maintenant dix jours qu’on essaie d

Les habitués nous avaient prévenu : il faut être préparé mentalement et physiquement avant d’attaquer Astropolis, le festival électro le plus cool de tous les temps, organisé deux fois par an dans le Pays de Brest. On a pourtant fait les malins, disant qu’on avait l’habitude. Ça fait maintenant dix jours qu’on essaie de s’en remettre.

Jeudi soir, à Brest. Notre train arrive trop tard pour Woodkid, mais parfaitement à l’heure pour la soirée Cabaret Sonique au Cabaret Vauban. Dans cet ancien lieu dédié à la chanson française, les clubbers commandent leurs verres sous un portrait de Claude François. C’est la techno qui s’impose pourtant ce soir avec les sets de Spitzer, Delta Funktionen, Rodriguez Jr et le Sonic Crew. Après avoir bougé les bras en l’air et oscillé la tête sur des bpms bien énervés (on avoue, on a aussi dansé sur “Tombe la neige” qui clôture chaque soirée au Vauban), on quitte l’endroit aux premières heures du jour, en se disant qu’on a bien assuré pour cette première soirée. Les doigts dans le nez.

Vendredi soir. Le réveil était dur, mais la soirée, décomposée en deux parties, Bunker Palace et Astroclub, promettait de belles surprises. Après avoir pris le soleil brestois, direction la Carène, pour assister au live de Mondkopf (parfait, bien qu’intervenant un peu trop tôt pour qu’on en déguste toute la finesse), au DJ set de Kavinsky (un peu décevant) et surtout, à la prestation incroyable de Jackson and his Computer Band. Le musicien à la chevelure décolorée nous en a mis plein la vue et les oreilles, et on attend dorénavant son prochain opus, “Glow” prévu pour le 2 septembre, avec impatience. Ensuite, on fait l’impasse sur Daniel Avery pour prendre la direction de La Suite, pour assister aux sets de Deetron, Robert Hood, grand professionnel de la techno, et de Blawan. Ce dernier est notre gros coup de coeur d’Astropolis. On vous conseille d’écouter ses tracks, aussi violentes que bien ficelées, et qui ont parfaitement conclu cette deuxième soirée, en nous laissant sonnés et un peu hagards. Comment allions nous tenir jusqu’au lendemain ?

Car la grosse soirée d’Astropolis se déroulait samedi au Manoir de Keroual. Un site superbe, avec quatre scènes, sur lesquelles s’alternaient les DJs les plus en vogue du moment. On a donc dansé devant Nina Kraviz, Agoria, hurlé en pogotant devant Kap Bambino, failli mourir avec Gesaffelstein (un show exceptionnel mais avec une foule quasi incontrôlable), pleuré les annulations de Sebastian et Digitalism, pour, enfin, conclure à 6 heures du matin, sur les rotules, avec les Pachanga Boys devant le lever du soleil. On ne comprenait pas vraiment l’engouement pour ce duo de DJs : on s’est clairement ravisés.

Mais à sept heures, l’appel du lit se faisait entendre. En quittant ce lieu exceptionnel en compagnie de centaines de clubbers, les cernes gigantesques sous les yeux, on s’est fait deux promesses. Ne plus jamais sous-estimer Astropolis. Et prendre ses billets pour l’édition de cet hiver.