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Trois jours à Rock en Seine 2014 : moments choisis

Retour sur nos trois jours de concerts à Rock en Seine! On en a pris plein les yeux et les oreilles entre The Arctic Monkeys, Flume, The Prodigy, Lana Del Rey ou encore Janelle Monae.

Arctic Monkeys et Die Antwoord adulés

Vendredi 22 août. Il n’est que 17h et on est déjà surpris du monde qui se presse déjà pour aller écouter Pegase sur la scène de l’Industrie. Les Parisiens seraient-ils rentrés de vacances ? Nul doute. Mais c’est aussi beaucoup d’étrangers qui se sont donnés rendez-vous au Domaine National de Saint-Cloud, et notamment des Anglais. Les Britanniques ont vraiment cette culture du festival. “Il n’y a qu’à voir Glastonbury. C’est quand même autre chose”, remarque assez justement notre acolyte du jour. Quoi qu’il en soit, on remarque un bon attroupement pour les lives de Jake Bugg sur la Grande Scène (un attroupement surtout adolescent) puis pour celui de Blondie une heure plus tard sur la Scène de la Cascade.

À 20h45 premier gros dilemme du jour : revoir pour la deuxième fois cette année Mac Demarco (il était en live au Pitchfork en novembre dernier) ou revivre notre enfance avec le garage punk de The Hives.

C’est le coeur (un peu) gros qu’on file sur la Grande Scène écouter les Suédois. “Nous sommes le groupe de la musique rock magnifique suédoise”, lance Howlin’ Pelle Almqvist, le chanteur et leader de The Hives. Les cinq garçons sont effectivement toujours aussi élégants dans leur costume noir et blanc. Bien que le groupe assure parfaitement le show, on sent que flotte quand même en ce début de soirée une certaine attente. Un coup d’oeil rapide sur les tee-shirts des festivaliers nous aide à déterminer les objets (ou plutôt les groupes) de cette expectative : Arctic Monkeys et Die Antwoord. Il faudra pourtant attendre respectivement 22h et 23h avant de ne voir arriver les deux stars du soir (avec un peu de retard pour Die Antwoord). Les Sud-Africains et les Anglais retourneront Paris et c’est une foule chauffée à bloc que l’on abandonnera ce soir-là aux bras de Trentemøller et Etienne de Crécy.

Flume et The Prodigy font des étincelles !

Samedi, le deuxième jour de festival démarre sous un soleil radieux. Les festivaliers sont plus nombreux et arrivent tôt pour profiter pleinement de la journée. Il faut dire que l’on attend de beaux concerts : The Ghost Of A Saber Tooth Tiger (mené par Sean Lennon), Cheveu, Portishead, Flume, The Prodigy, The Horrors ou encore St Vincent. L’après-midi est assez calme, on chill devant les petites scènes, on teste les diverses animations proposées par les organisateurs comme le stand Bonobo Jeans qui propose un atelier Body Painting et un Blind Test hilarant et on teste évidemment la gastronomie du festival. Comment résister à tous ces parfums réconfortants ! C’est impressionnant à quel point tout a été prévu pour contenter tout ce petit monde. Stand de grillades, jus de fruits frais, cuisine thaï, antillaise, italienne, bar à chichis, à bonbons, à pralines… Un vrai diner à l’américaine a même été érigé aux abords de la scène Cascade. Le ventre plein on découvre l’exposition Rock Art. C’est amusant de voir comment des illustrateurs ont interprété l’univers des différents artistes et groupes.

C’est quand le soleil commence à tirer sa révérence que débutent les plus gros shows : Clean Bandit, jeune groupe anglais qui mélange musique classique et électronique échauffe le public, The GOASTT surprend sur la Grande Scène, Lucius, quintet new-yorkais mené par les charismatiques Jess Wolfe et Holly Laessig met le feu et Emilie Simon accompagnée de sa quarantaine de musiciens de l’Orchestre national d’Ile de France attire les curieux. A 22h, la Scène Cascade se remplit en clin d’oeil. Déjà les festivaliers scandent le nom de Flume. Le jeune compositeur et DJ australien de musique électronique est très attendu. Seul face à ses platines et deux ordinateurs, il reprend ses plus gros tubes : “You and Me” de Disclosure ou encore le remix de “Tennis Court” de Lorde. Il finira par nous donner un petit conseil “Don’t miss The Prodigy !” (ne ratez pas The Prodigy). On le suivra donc et on filera à la Grande Scène. La machine joue à grosses décibels. On est littéralement étourdis par les scroboscopes et les jeux de lumières. L’enthousiasme du public est à son comble, on repartira vidés !

Lana Del Rey ensorcelle le public de Rock en Seine

Troisième et dernier jour à Rock en Seine. Déjà flotte une atmosphère de nostalgie parmi les petits chemins du Domaine de St Cloud. C’est comme si nous vivions couper du monde dans un petit village ! On démarre par un gros show de Airbourne. Le groupe de hard rock australien réuni ses plus grands fans et il y en a ! Après un détour par le show de Warpaint on retourne à la Grande Scène se faire une place pour le concert de Selah Sue. La jeune Belge, aux mimiques faciales uniques est exceptionnelle et énergise le public. Elle reprend ses tubes “Raggamuffin”, “Crazy Vibes” ou encore “This World” et nous fait même découvrir quelques nouvelles chansons. Futés que nous sommes, nous profitons du départ des festivaliers pour le show de Janelle Monàe pour se rapprocher de la scène afin d’être au plus près de Lana Del Rey qui prendra la suite. Les plus grands fans avaient évidemment prévus leur coup et attendent déjà l’américaine, vinyles et posters à faire signer à la main.

19h45 tapante, la diva entre en scène. Vêtue d’une jolie robe rose poudré, les ongles manucurés couleur lilas et les cheveux brushés façon star hollywoodienne des années 60, la star est ovationnée. Elle démarre avec “Ultraviolence” puis descend dans la foule signer des autographes. Le public est en feu ! Avec une nonchalance glamourissime elle demande à un de ses assistants “Can I have a cigarette ?”. Quelle personnage cette Lana ! A la fin de chaque chanson, elle se retourne vers ses musiciens comme pour décider quel morceau ils vont nous jouer. Tout serait-il improvisé ? Le show est sublime et on doit le démentir, Lana Del Rey chante très juste en live et est d’une grande générosité avec son public. Elle retournera d’ailleurs dans la fosse, signer des autographes et prendre quelques photos avec les fans avant de faire ses adieux telle une reine. On terminera nos trois jours exceptionnels de festival avec Kavinsky. L’artiste, affublé de lunettes rouges lumineuses attirera malgré son retard un immense public à la Scène de l’industrie. Un joli final pour Rock en Seine !

Les plus du festival : La programmation cette année encore éclectique et l’excellente organisation. Rien à redire !

Les moins : Aucun rappel des artistes, dommage… Et puis le froid évidemment. Où est l’été ?

La phrase de la soirée : Sean Lennon “les gens croient toujours que je suis un gros con et puis quand ils commencent à me connaître ils réalisent que je suis un mec cool !”.