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Sneazzy, Nicolas Jaar… Le Rayon Frais du 11 mai

De la house hélicoptère, une chef d’oeuvre apocalyptique, un jeune con, un sale gosse et un popeux pour la gloire : grosses sorties cette semaine !

Sneazzy concrétise le solo

Lorsque le clip pour “La Coupe” sortait il y a un mois, on se disait qu’il fallait laisser une chance au premier album du “membre charismatique” (et arrogant) de 1995. Après l’écoute de l’album, on se dit que l’on a bien fait. Pour un premier essai au format long en solo, le rappeur a choisi de la jouer spontané, jouant avec l’égo-trip, jonglant avec les styles et les influences. Pour accrocher, il va falloir adhérer à son délire de “petit con” pleinement assumé et ranger le premier degré dans un tiroir quand la piste le suggère. LL.

Nicolas Jaar : Concis et tant mieux

Adulé par à peu près tout ce que l’univers compte de fans de musique électronique, Nicolas Jaar vient de diffuser un nouvel essai, NymphsII. Un format court d’une quinzaine de minutes pour 2 tracks, qui fait la part belle aux réverbérations gluantes, aux percussions exotiques, aux soft-glitch digitaux et à son éternelle sensiblerie. Il donne même par moment dans une espèce de deep sous synthèse FM. C’est joli, un vrai quart d’heure de relâchement qui n’aurait peut être pas eu le même impact sur 40 minutes. Pour une fois, vive les maxis.

Mathys Lenne, déjà adulte ?

Le sale gosse de la techno française, gagnant de l’édition 2014 du BPM Contest, sort un nouvel EP. Si on pouvait encore reprocher à Mathys Lenne (Güts à l’époque) une grande proximité avec ses influences – Gesaffelstein en tête – ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui : il a su prendre en main de nouveaux horizons, délicatement psychés, et a affirmé son goût pour le cuir moulant et les backrooms salaces. On serait curieux d’avoir l’avis de David Carretta, qui, sur ce dernier point, restera toujours le maître en la matière.

Vous n’oublierez jamais Amnésie

Frondeur de la techno à synthés modulaires, proche du label Tripalium et autres amateurs de guérilla dancey, Amnésie sort sur son label-camp de base Ego Twister Records un 7” qui devrait réjouir tout ceux qui rêvent de faire la fête dans un cratère de volcan. Une bombette de club dark en face ça, et surtout cette face B incroyable, “Back to redken”, cartouche “violence maximum” de la semaine, chef d’oeuvre apocalyptique.

Le Matin contre Kiwisubzorus : fourberies house

Rayon “Danse de Saint Guy”, on trouve cette semaine un autre 7” électronique, dont Le Matin – déjà croisé chez Permalnk – et Kiwisubzorus se partagent les faces. Entre house hélicoptère – dont on ne peut arrêter la rotation des pales – et plongée dans les abysses d’une esthétique finement “internet”, ce Entertainers vol. 1 est l’un des must-have de la semaine. Sa jaquette travaillée ne gâchera rien : ça change des discobags standards qui emballent les disques comme le polystyrène sous vide abrite la viande hachée en promo.

A quoi bon écouter la pop de Lenparrot ?

Lenparrot a bien raison de nommer son EP Aquoibonism : dans un monde sur-saturé de pop électroïde, y a-t-il encore une place pour des nouveaux venus ? Pas sûr. Par contre, ce qui est certain, c’est que ledit 5 titres est un oasis de douceur minimaliste, dont on ne peut que se délecter. Perdu dans le flot du réseau, tirera-t-il son épingle du jeu ? Peut-être pas, mais ceux qui seront tombé dessus seront de véritables privilégiés.