Skip to content

Sam Smith en famille, La Roux divise les fans… Le rayon frais du 21 juillet

Perdu dans les sorties de la semaine ? On les décrypte pour vous. Au programme du 21 juillet : In The Lonely Hour de Sam Smith, Trouble in Paradise de La Roux, Nobody’s Smiling de Common…

La grande famille de Sam Smith

Qu’est-ce qui agite la supérette ? L’album, In The Lonely Hour sort son album aujourd’hui en France. Mais tout autant que sa musique, c’est autour de sa famille que tournent pas mal de discussion : en effet, le garçon n’est ni plus ni moins que le cousin de Lily Allen et Alfie Owen-Allen, l’acteur qui joue Theon Greyjoy dans Game of Thrones. Ajoutez à ça la proximité bien connue de feu Joe Strummer et son entourage avec la famille Allen et vous obtenez un sacré tas de levier à activer.

Finalement, c’est frais ? A vrai dire, l’album est produit d’une manière outrageusement lisse. On est plus dans le plat préparé que dans le produit du primeur. Ce qui fait la force de ce disque, c’est clairement la voix du garçon, qui, pour le coup, ne la doit à personne : à l’image d’Amy Winehouse, on sent qu’il a hérité d’un patrimoine riche en soul black et sa façon de chanter en est teinté. Au point que certains tombent des nues quand ils se rendent compte de son teint de cachet d’aspirine.

Le dernier La Roux a-t-il une âme ?

Qu’est ce qui agite la superette ? La dissention. Album de pop l’année d’un côté, gamelle en règle avec un cinq années d’élan pour d’autres, l’album de La Roux divise. S’il ne vous fallait qu’un chiffre, ça serait cinq. Le nombre d’année qui séparèrent les débuts de La Roux et ce Trouble In Paradise. S’il vous fallait un second chiffre, ça serait deux. C’est en millions le nombre de prime LP écoulés. Du haut des sommets des ventes, on peut chopper un beau vertige et prendre cinq ans de réflexion, ça a peut-être été nécessaire à Elly Jackson pour réinventer La Roux. Dans les faits, ces cinq ans de silence s’expliqueraient dans la perte de son bras droit Ben Langmaid, celui dont on dira qu’il est l’auteur de tout, la clé de voute du succès de La Roux, démissionnant en réponse à des désaccords artistiques. Le titre Silent Partner lui serait d’ailleurs adressé, bien que Jackson prétende parler dans ce titre d’une part d’elle lui ayant fait perdre sa voix. Un dernier fait pouvant aussi éclaircir cinq ans de silence. Mais la perte de Langmaid (remplacé par Ian Sherwood) expliquerait t-elle pour autant le désamour éprouvé d’une part de la fanbase ? Non. La Roux tourne toujours au même carburant.

Finalement c’est frais ? Oui. On retrouve toujours ce sucre d’orge très 80’s, les 80’s de Human League mais un groove beaucoup plus proche du bassin, celui d’un littoral comme celui qui conclut vos vertèbres. Néanmoins, ce Trouble In Paradise s’avère le travail le plus érotisé, sexualisé de La Roux, qui ne suggère plus qu’il n’expose, qui aborde la vie de nuit, ses rencontres, ses aléas. La chose se traduit par une silhouette disco lente et langoureuse, moins grandiloquente qu’auparavant, qui croule sous les hooks sans laisser un tube s’y dresser. Voilà ce qui, en substance, froisse une fanbase qui attend de pouvoir siffler du La Roux frais depuis cinq ans.

Common s’élève contre Chiraq

Qu’est-ce qui agite la superette ? Il l’aura teasé ce nouvel album, Common. Après avoir annoncé il y a plus d’un an un LP à venir avec des productions de Kanye West pour conclure 2013, le projet se muait peu à peu cette année en cri d’alarme concernant sa ville de naissance : Chicago. Ville au taux de criminalité épouvantable, c’est cette Chicago en pleine déliquescence (notamment le quartier le plus guerrier surnommé Chiraq) que Common voulait chanter et réveiller avec ce projet : “le concept de Nobody’s Smiling nous est venu en réponse aux violences incessantes de Chicago. Cet album est vraiment un appel à la prise de conscience“.

Finalement c’est frais ? Le projet (uniquement produit par No I.D) devait aussi accueillir des talents émergeants de Chicago et ne voit finalement que le concours de Jhéné Aiko, Vince Staples ou Big Sean. On regrettera donc que des artistes plus importants de la ville (Kanye West, Chance The Rapper, Twista…) ou que la jeune scène (Lil Bibby, Lil Herb, King Louie, Lil Mouse…) ne participent pas au projet, laissant Nobody Smiling n’être que l’ombre de ce qu’il aurait dû être. Néanmoins, Common plus son producteur historique No .ID reste une paire increvable et du haut de ses 42 ans le rappeur tient toujours la créativité haute à ses jeunes pairs. Un album parfois barbant et austère autant qu’un calme carnage dans ses meilleurs moments.

Panier Bio : l’indie, la musique au naturel

Traps – Field Dancing : un vrai beau produit, élevé et enregistré au grand air tout au long d’une tournée marathon en Europe. Une électro chill, planante et surtout passionnante à consommer d’urgence. Attention, dispo uniquement en cassette, à 50 exemplaires, chez Celebration Tapes.

Triptides – Clementine : comme toujours sur le label Croque Macadam, les 45 tours se dégustent comme des desserts raffinés. Un single fraîchement débarqué de Bloomigton aux USA qui vous fera l’été : ça sent le soleil et l’amour de vacances, l’ingrédient idéal pour le goûter au soleil et les pic-nics. À consommer avec ça.