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Rustie, M.I.A et Ricardo Villalobos ont fait notre journée

Certains jours sont mieux que d’autres, c’est ainsi que Dame Fortune décide des choses. Et ce 25 juillet est un très bon jour puisqu’il nous offre des nouveaux Rustie, MIA, Jeremih, Ricardo Villalobos.

Ce 25 juillet est chouette, c’est un fait.

Oui mais pourquoi ?

Parce que Danny Brown rappe sur un nouveau titre de Rustie

Rustie avait produit “Dope Song” pour Danny Brown sur son album Old. Juste retour des choses en musique où le renvoi d’ascenseur est monnaie courante, Brown figurera sur le prochain album du producteur écossais à paraitre le 25 aout. Le morceau s’appelle “Attack” et l’engin porte son nom, le flow rongé de Danny Brown tire dans le tas, épaulé par un Rustie hyper belliqueux. Un hymne pour les conducteurs de tank.

Parce que Jeremih va sortir une mixtape

Crooner du r&b à venir, Jeremih aime à chanter sur des productions nuageuses et engourdies comme ce qu’il a réalisé dernièrement avec Shlohmo. Un EP en attendant un troisième album qui n’arrive plus, et désormais cette nouvelle mixtape qui ne donne pas un avant-goût de ce que l’on trouvera sur l’album mais plutôt de ce que l’on ne trouvera pas, puisque cette mixtape s’appelle très judicieusement Not On My Album. Elle est à paraitre le 4 aout et son premier extrait s’écoute.

 

Parce que Ricardo Villalobos est égal à lui-même

Oui Ricardo est égal à lui-même et ces derniers temps ça n’est pas nécessairement un compliment. On est content de le recroiser mais on est loin de l’intensité et de la profondeur de “Dexter”. On nous promet de l’hypnotique sur “Voodog” et à son issue on ne retient que de la deep house à peine cabotine. Ça reste néanmoins extrêmement efficace et piloté par un kick sec comme un coup de trique.

Parce que Joe Goddard prouve qu’un tube de l’été ne transpire pas nécessairement la nullité

Depuis la Macarena on ne se fait plus d’illusions, l’été c’est un voeu de pauvreté artistique. Surtout dans les domaines de la musique. Alors quand Joe Goddard (les beats d’Hot Chip) se propose de réécrire cette sordide histoire des tubes de l’été, nous sommes preneurs. Et nous en reprenons. Cet Endless Love est chaud, synthétique, ça explore la garage house londonienne et il est embaumeur.

 

Parce que M.I.A fait du kuduro

Vous étiez là, vous étiez biens, vous étiez tranquilles. Vous écoutiez la summer mixtape de Partysquad quand une voix d’alarme à incendie titille votre mémoire : ne serait-ce pas M.I.A ? Mais si, c’est elle, avec un inédit réalisé par la paire hollandaise, sur un titre intitulé “Gold”, et qui ô surprise (en fait, pas vraiment) tourne même au kuduro portugais – type DJ Marfox – sur son final. Chouette.

Parce qu’une fois que l’on a fini tous les jeux de mots sur son nom, on s’aperçoit que Vessel a peut-être sorti le meilleur morceau de l’année (et ça occasionne des titres épouvantablement long).

Il produit avec de la lave, Vessel (on n’en fait qu’un, ça va déjà mieux). Chez le producteur britannique, moitié de Young Echo, on avait l’habitude de le voir produire comme pour catharciser ses terreurs nocturnes. C’était déjà très beau mais là, ça gagne encore un stade. Ce “Red Sex” (annonciateur d’un nouvel album à paraitre le 15 septembre chez l’excellent Tri Angle) peint un monde en flamme, sexy en diable, une étreinte partiellement malsaine, un baiser urticant, du post indus chaloupé comme une danse du serpent ou la bande son d’une descente d’organe. Tout ça en cinq minutes. Vous comprenez aisément qu’il y ait de quoi faire tout un plat de ce nouveau Vessel. On ne s’excusera pas pour les jeux de mots.