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RP Boo, LA Priest… Le Rayon Frais du 29 Juin

Le futur du footwork, des remixes, des reprises, un doux dinguo : pas de vacances pour le Rayon Frais.

RP Boo dépasse son statut de vénérable

Rashad est mort, certes, mais n’aurait-il pas été surpassé aujourd’hui par le nouveau disque de “l’ancien” du footwork de Chicago RP Boo? C’est une question qu’on est en droit de se poser quand on écoute un disque du niveau de celui de ce Fingers, Bank Pads & Shoe Prints. Bien plus exigeant que ses successeurs, le producteur vient envoyer le registre juke dans le futur. A la limite de la musique expérimentale par moment, tout étant bien plus dansant que Legacy, il mêle adroitement son background avec des territoires sonores complètement hors de portée pour la concurrence. 20 ans d’avance sur le futur. Personne n’est allé aussi loin dans le registre. CC

RP Boo – Fingers, Bank Pads & Shoe Prints (Planet Mu)

The Young Professionals s’infiltrent dans la pop d’aujourd’hui

Les jeunes professionnels savent y faire quand il s’agit de mettre leur patte sur des symboles de la pop culture. Rappelez-vous notre calendrier de l’avent en Décembre dernier : nous vous avions révélé, plusieurs mois avant cette sortie dédiée aux relectures, leur remix de Lady Gaga et de Tony Bennett. Cette fois-ci s’ajoute quelques nouvelles relectures à leur palmarès, notamment Skip The Use et Imagine Dragons. Un bon exercice pour essayer de se dresser à la hauteur des plus grands. Et surtout, des cartouches à la pelle pour DJ de toit-terrasses. CC

The Young Professionals – Cover & Remixes (Polydor)

La Priest : il reste un peu de folie aux ex-Late of the Pier

Un batteur décédé, un groupe explosé, mais toujours le goût de la liberté pour Sam Dust, leader de feu Late of the Pier. En solo pour LA Priest, il ralentit le tempo, se fait plus dancey et délicat. Surtout, il insère au milieu de synthétiseurs Metronomyque la touche de déconstruction qui avait à l’époque fait de son groupe l’un des plus intéressants de l’âge d’or du Microkorg. Si le fait d’avoir enregistré l’album dans une zone reculé du Groenland – effets électromagnétiques… – tient de l’anecdote, ce n’est certainement pas le cas du résultat final, plutôt réjouissant. CC

LA Priest – Inji (Domino Records)

Toju Kae : d’acier et de coton

Cette semaine, on prend Toju Kae pour cartouche club : son album Unfold réjouit par le contraste étonnant entre une matière très brute, très sèche dans les percussions et des nappes qui semblent aussi impalpables que des nuages. Le Viennois sort sur le label français Neopren Records et renforce son format long de quelques morceaux d’ambiance des plus délicats. Une jolie proposition. CC

Toju Kae – Unfold (Neopren Records)

Douchka : pas simplement beat mais king

Douchka fait de très bons sandwichs, collectionne les paquets de cigarettes vintage mais ce n’est pas pour ces honorables activités que le jeune Rennais s’est fait remarquer. En effet, il est aussi un newcomer du beatmaking et signe l’un de ses premiers EP ” Joyful ” chez Nowadays Records (Fakear, La Fine Equipe, Hoosky…). Un bonbon pour les oreilles. LL

Douchka – Joyful (Nowadays Records)