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Rencontre : Petit Biscuit nous parle de sa toute jeune carrière

Une entrevue avec Mehdi Benjelloun, 16 ans et un avenir musical rayonant devant lui. Le monde le connait mieux sous le nom de Petit Biscuit. Celui qui a l’heure actuelle affole tous les compteurs internationaux avec son “Sunset Lover” s’apprête à dévoiler bientôt son tout premier EP…

A quoi est-ce que ça ressemble, la vie d’un lycéen qui met le monde de la musique à ses pieds ? Pour le savoir, on a été poser quelques questions à Petit Biscuit, qui incarne peut-être l’avenir de la musique éléctronique française. Dans la lignée des Flume, Clams Casino et autres et à l’aube de ses premières dates internationales, Mehdi Benjelloun de son vrai patronyme poursuit la construction de son identité musicale éclairée de samples vocaux et teintée d’acoustique.

Villa Schweppes : C’est peut-être un petit peu réducteur, vu que tu apportes une grosse touche acoustique à tes compositions, mais comment es-tu tombé dans la musique “électronique” ?

Petit Biscuit : Pour moi, la musique électronique a été vraiment une histoire de curiosité. J’ai passé des semaines, des mois à rechercher des sonorités, à parler à des gens et à m’intéresser aux petits producteurs hip-hop, trap, et de tous les mouvements électroniques en général. J’ai aussi eu de grandes inspirations, des mecs qui mélangeaient tous les styles comme Tycho ou Bonobo.

Ta carrière est très jeune mais on sent déjà quelque chose de très cinématique dans certaines de tes compositions, comment tu l’expliques ?

PB : Je caractérise assez souvent ma musique comme visuelle, puisque c’est aussi une source d’inspiration, le visuel.

Je suis plutôt discret, je ne parle pas trop de Petit Biscuit. Je préfère que les gens tombent dessus et m’en parlent après.

Alors justement, as-tu déjà des clips de prévus pour retranscrire tout ça ?

PB : Un clip est prévu pour “Sunset Lover”. C’est la musique que j’ai sorti actuellement la plus visuelle pour moi, il fallait absolument que je retranscrive tout ça en image. Puis avec mon univers et “Sunset Lover” il y a moyen d’être inspiré et de pas proposer un clip traditionnel couché de soleil. Je veux même, grâce au travail du réalisateur, pouvoir étonner, surprendre avec un décalage…

On est curieux de savoir comment tu gères ta carrière tout en étant à l’école… Ca doit être un petit peu bizarre d’être en cours pendant que ton compteur Soundcloud explose…

PB : Je ne me suis jamais fait croire que j’avais deux vies parallèles. Je veux juste tout vivre à fond, que ce soit à l’école ou sur scène, dans ma chambre, en voyage, avec mes potes. Mais le compteur Soundcloud c’est toujours un donneur de sourire, d’espoir. Ca me donne toujours envie d’aller plus loin musicalement, de me rechercher aussi.

Ah, du coup, tu dois avoir pas mal la cote, non ?

PB : En fait je suis un mec super discret, je parle pas trop de Petit Biscuit. Ce que j’aime vraiment c’est quand les gens tombent dessus sans que moi j’en parle, et là la discussion commence. J’adore parler de ma musique, mais j’adore quand les personnes autour de moi découvrent eux-mêmes et se disent “il essaie de garder le mystère jusqu’au bout.”

L’Olympia, c’était exceptionnel. Une date chaleureuse et humaine !

Plus sérieusement, en tant que jeune artiste, que penses-tu avoir à proposer à ton public, qui n’est d’ailleurs pas que français ?

PB : Je veux garder mais aussi partager le plus possible ce mystère qui caractérise mon projet. Je veux à la fois aller plus loin dans la composition mais dans le live. Car je veux être un artiste évolutif, à l’image de moi-même, prendre de la maturité musicale, sur scène, comme un adolescent qui découvre la vie, le monde dans lequel il vit.

Tu as déjà eu l’occasion de voyager avec ta musique ? Faire des dates à l’étranger, c’est, on l’imagine, pour bientôt ?

PB : J’ai beaucoup voyagé mais pas encore à l’étranger avec ma musique. J’ai commencé au Printemps à tourner sur pleins de festivals cools comme les z’Eclectiques ou l’Insane, j’ai fait aussi un concert auPoint Ephémère où j’ai ramené mon pote Kultur. Cet été s’annonce riche en émotions, puisque je fais ma première date à l’étranger, en Suisse au Montreux Jazz Festival le 3 Juillet avec Flume et Mura Masa. Je vais faire pleins de dates cool d’ailleurs, dont le 1er Juillet à Garorock et aussi le 16 Juillet aux Vieilles Charrues. Je pense que les dates à l’étranger arriveront bientôt, c’est pour moi une étape logique, et ça me permettra de rencontrer une partie importante de mon public, qui est en grande partie aux Etats-Unis.

Tu peux nous parler de l’Olympia ?

PB : C’était exceptionnel. C’était une date tellement chaleureuse et humaine. La réaction des gens, le retour d’ODESZA à Paris comme à ma première date, au Trianon, c’était inimaginable.

Les genres n’ont plus d’importance, leur métissage rend la musique beaucoup plus belle et étonnante.

Que peux tu nous dire de ton EP, prévu pour le 13 mai prochain ?

PB : Mon EP, je le décris comme une invitation à rentrer dans mon monde. Je veux à la fois montrer mes larges étendues d’inspirations, et aussi montrer que mes compositions ont une cohérence, une personnalité qui fait que chacune d’elle raconte une histoire propre à moi-même. Mais je veux également que chacun s’y retrouve à travers chaque track. Je veux aussi montrer qu’aujourd’hui les genres n’ont plus grande importance et que leur métissage rend la musique beaucoup plus belle, beaucoup plus étonnante.

Petit Biscuit

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