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Photos : tsunami sonore chez Free Your Funk à la Bellevilloise

Mercredi, c’était férié. Mardi soir, c’était donc le parfait moment cette semaine, pour faire la fête. La Bellevilloise accueillait une nouvelle fois Free Your Funk pour une édition ‘Future Sounds’ dédiée en partie au son instrumental. Chronique.

Une nouvelle édition pour Future Sounds, par Free Your Funk… La Bellevilloise accueillait en effet mardi soir, une programmation très lourde pour une veille de jour férié que chacun attendait avec impatience. Le moment de décompresser entre amis, dans l’un des lieux les moins prise de tête de Paname. Un prix convenable et des consomations abordables, que demande le peuple ?

Le collectif parisien Free Your Funk nous a, encore une fois, sorti un programme lunaire : KNXWLEDGE vient tout droit de californie pour nous livrer son live de productions new age. Le plus français du label américain KW&W, Myth Syzer prendra le relais, qu’il refilera ensuite au belge Lefto, l’une des références européennes du genre. Le jeune français Fitzroy ouvrira lui la soirée, histoire de réchauffer la foule de fêtards du mardi soir, venue, sans surprise, en nombre. Lourd programme donc, on attend beaucoup de cette soirée !

Très tôt, les deux salles sont pleines. La musique mixée en live dans le sous-sol du loft retentit également au rez de chaussée, par haut parleur. Ambiance très posée en début de soirée, alors que Fitzroy propose à la foule ses tempos nonchalants et ses basses puissantes. A l’image de la foule, c’est pour le moment très calme, posé. La foule parisienne n’est pas la plus simple à conquérir, mais on est certain que beaucoup ont été convaincus, à en croire le monde qui s’attroupe autour des platines du jeune français.

KNXWLEDGE

KNXWLEDGE

La première secousse déclenchée par KNXWLEDGE

La passation entre Fitzroy et KNXWLEDGE se fait aux alentours d’une heure. L’originaire de Philadelphie installe son équipement : une console et un laptop lui suffisent pour emmener la foule en voyage. On navigue ici entre J Dilla et Kendrick Lamar, sans jamais trop savoir à quel moment on passe de l’un à l’autre. Des drills puissants secouent parfois la foule, mais en très bon public, elle sera plus étourdie quand l’ordinateur ne tient pas le choc, que quand la juxtaposition des vocals et du live-beat du californien montent ensemble dans les BPM. L’apogée de son set : son incontournable “Momma”, qu’il a produit pour Kendrick Lamar, extrait de To Pimp A Butterfly, c’était sublime.

Le tsunami provoqué par Myth Syser

Le tsunami provoqué par Myth Syser

Le tsunami provoqué par Myth Syzer

Le tsunami provoqué par Myth Syzer

Un tsunami nommé Myth Syzer

Aux alentours de 2h30, Myth Syzer s’empare de la scène, accompagné de ses deux hype men. Le set commence sur des classiques du rap, de Busta Rhymes et Mariah Carey à 50 Cent, en passant par Lunatic. On sait qu’on passera quoiqu’il arrive une bonne soirée quand toute la foule reprend en choeur “Strass et Paillettes’ de Booba et Ali. C’est un grand “oui” pour la foule, un plebiscite. Le désordre, en un mot. Tellement que la sécurité doit s’employer à deux fois pour sortir de la scène deux, trois personnes du public qui veulent partager leur entrain en dansant devant le disc jockey. Ca reste bon enfant malgré tout ça, et personne n’a été violenté, on vous rassure ! La température continue à monter à mesure que Myth envoie du hit à tour de bras. Le clou de son spectacle ? Objectivement la fin : le producteur français nous livre (c’est censé resté secret, parce qu’il ne devait pas…) son dernier track en exclusivité, avant de tout exploser avec Travi$ Scott : deux extraits du protégé de T.I. et Kanye ont suffit à retourner le 21 de la rue Boyer. “Mamacita” d’abord, qui arrive en détonnant de loin, et puis le désormais classique “Antidote”. Pendant ce temps, ses compagnons inviteront sur scène des demoiselles, afin de mettre, vraiment, le foutoir sur scène.

Lefto prend le relais

Lefto prend le relais

Lefto prend soin des survivants

La passation de la scène entre Syzer et Lefto relève de la prouesse. Pas de coupure ni d’annonce. Le belge a installé ses platines et ses consoles et il est déjà prêt lorsque son homologue envoie ses derniers sons. Sur “Antidote”, les deux s’amusent et Myth Syzer finira par passer le relais à Lefto. La foule, éprouvée, a besoin de prendre l’air et certains commencent même, tristement, à quitter la salle. Fort heureusement, une bonne foule reste assister au set des plus techniques que nous a réservé le spécialiste. Entre Bass Music, Electro et Hip Hop, on hoche la tête dans un relatif calme, histoire de terminer la nuit en beauté.

Pour faire court donc, une soirée qu’on n’oubliera pas de si tôt, et c’est plutôt une bonne chose. On a hâte de voir ce que nous réserve le collectif parisien pour ses prochaines soirées. On a même posé quelques questions à l’un des organisateurs, et on prend grand soin de vous informer rapidement.

Le plus de la soirée : Le thème du futur et de l’instrumentale est parfaitement parcouru par les artistes. New wave et classiques ont retenti toute la soirée.

Le moins : C’était l’enfer pour circuler en bas, et le bar n’est pas facilement accessible dans cette même salle…

L’anecdote de la soirée : Aux toilettes, un jeune homme nous a assuré que Jon Snow reviendrait dans la prochaine saison de Game of Thrones. On le croit ou pas ?

La citation de la soirée : Lefto et KNXWLEDGE nous ont demandé de les prendre en photo ensemble, sur le smartphone du deejay belge. KNXWLEDGE : “On a un photographe qui prend des photos sur iPhone, c’est classe !”. Lefto : “C’est un iPhotographe ! (rires)”.