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Passé, Présent, Futur : on conjugue Etienne Jaumet

Bien ancré dans le présent, Jaumet cultive des visions du passé pour déployer un son intemporel. Une faille dans l’espace-temps qui méritait quelques questions.

On dirait parfois que vous cultivez des visions du futur venues du passé…

Non, j’utilise du passé pour faire une musique actuelle. Flop avait cette vision d’être à l’avant-garde de la tradition ou d’être le plus passéiste des contemporains. En somme, bouleverser les acquis, les étiquettes pour aller plus loin.

C’est un moyen de trouver une certaine intemporalité ?

Dis comme ça on dirait que c’est une démarche. A l’origine, mon son est ainsi, c’est une coïncidence. Les synthés analogiques n’étaient pas chers dans les années 90, le son me parlait, je n’étais pas pianiste et ça me permettait de pianoter une note à la fois. Il s’agissait surtout d’instruments faciles à jouer et stimulants.

Ton rapport au futur, dans la création, production, diffusion …

Ce n’est pas le futur qui m’intéresse c’est la nouveauté. Ce n’est pas pareil. Faire des choses originales, pas entendues, c’est ça qui m’intéresse.

Justement, qu’est ce qui va faire le futur de la musique ?

Les nouveaux artistes. Ça ne passera pas par une révolution. Elles ont déjà eu lieu : la révolution, numérique, analogique. Maintenant ça va être des déclinaisons.

Rebotini dit souvent, sur les évolutions de la musique, que c’est souvent lié à une technologie et une drogue. Vous êtes d’accord avec ça ?

Ça c’est pour faire du papier. Il faut donner du spectaculaire au journaliste. Il a peut-être raison dans un sens mais je suis sceptique. Ça stimule l’imaginaire du grand public mais je doute que les choses se soient passées ainsi.

Qu’est ce qui t’intéresse en France en ce moment ?

Il y a beaucoup de choses très chouettes. Moi je conseille Ricky Hollywood ou même Cléa Vincent qui fait des choses très chouettes, même si c’est à des milliers d’années de ce que je peux proposer comme musique. Il y a aussi Jessica93, je trouve ça très bien. Moodoïd, aussi, c’est très synthé.

Retrouvez Etienne Jaumet en rédacteur en chef invité du 13 au 16 novembre.