Lors de notre passage au festival Clap Ferret le week-end dernier, nous avons eu la chance de rencontrer le producteur Panteros666. Nous avons discuté de sa collaboration avec Woodkid, son univers visuel et de ses futurs projets.
Villa Schweppes : Comme s’est faite la rencontre avec Woodkid ?
Panteros666 : J’adorais toute sa musique et son travail avant de le rencontrer. Tout a commencé au moment où Woodkid a partagé mon clip de Baby F-16 sur sa page fan Facebook en me tagguant et en disant qu’il adorait et qu’on était “fait du même alliage”. Je crois que c’est cette métaphore qu’il avait utilisé. Du coup, on s’est rencontré sur internet et on a fait connaissance par messages Facebook. Je lui ai envoyé une quizaine de démos et 3 jours après il avait posé le refrain de “Clear”. Après on est parti enregistrer les voix à Londres, on a travaillé à deux sur le morceau et c’était fait ! C’est comme ça que la chanson est née.
De son côté, ça ne lui a pas trop posé de problème de s’aventurer dans un registre clairement plus électronique ?
Non je pense qu’il a envie d’utiliser toute la liberté qu’il a gagné en faisant 2 superbes albums et de très beaux clips. Il travaille avec plein d’artistes différents, il fait des musiques de films et il taffe parfois avec des gros rappeurs US. Je pense qu’en ce moment il utilise tout son espace de liberté.
“J’ai des pulsions et tant que je ne les assouvis pas je ne serai pas content” Panteros666
Ce titre, beaucoup de gens l’ont catalogué comme étant le “tube de l’été Bromance”. Qu’est-ce que tu en dis ?
La plupart du temps je ne travaille pas avec des chanteurs. Moi j’aime les mélodies super catchy, que ce soit en house ou en techno, du coup en rajoutant la mélodie de Woodkid au chant, qui est, elle aussi super catchy, ça donne quelque chose de très sucré. C’est comme ça que l’on a voulu le morceau et c’est le plus important.
Ça ne t’a pas gêné que certains la considèrent comme un peu trop “mainstream” ?
Je ne me considère pas de base comme mainstream et je ne l’ai jamais été. J’avais envie de faire un track house style 80s, très dance. J’ai des pulsions et tant que je les assouvis pas et que je ne vais pas à fond dans un truc je ne serai pas content. Là je ressors un EP techno de 5 tracks, je vais là où j’ai envie d’aller.
On peut s’attendre à des collabs également ?
Ouais, tout n’est pas encore confirmé mais il y en aura.
Des artistes vont poser leur voix sur tes tracks ou ce sont des collaborations à la production ?
Non, c’est surtout des chanteurs. Pour la production j’aime bien tout faire tout seul. J’ai besoin de tout pouvoir maitriser de A à Z, que ce soit en image ou en musique, c’est vachement important pour moi.
Tu travailles avec Inès pour réaliser tes clips (sous le nom Inès & Victor). Parle nous un peu d’elle, de votre façon de travailler en duo…
On se complète vachement l’un et l’autre. Moi j’amène beaucoup d’idées assez fantastiques/cyber-punk et grâce à Inès on peut tout canaliser. Elle a un regard très esthétique sur les choses que je propose et elle a cette faculté à rendre tout très beau.
J’avais envie de bosser avec elle pour le clip de Clear car c’est quelqu’un de très perfectionniste et de super pro. Quand tu bosses sur de la 3D ça ne peut pas être parfait alors il faut donner du style et une certaine âme à la matière, parce que tu n’auras jamais quelque chose qui ressemble à la vraie vie. On aime bien ce décalage, d’avoir intégré de la 3D où l’on voit clairement que ça en est, dans une paysage naturel qui est déjà magnifique.
Tu peux nous parler de tes futures actualités ?
Là on a l’EP de Club cheval qui est sorti avec une pelleté de remix. L’album lui va sortir tout début 2016, il est terminé et on peaufine le live de date en date. On devient un vrai groupe électronique live et c’est cool. Sinon, je suis en train de bosser sur un mini-site intéractif pour Clear, ça devrait voir le jour dans peu de temps.
