La bronzette, c’est bien beau. Mais on s’ennuie vite. Du coup, on vous a sélectionné 10 livres à découvrir en prenant les UV sur la plage.
Rayon nouveautés
– Le top des tops ?
Comment réussir à faire un livre concis, accessible et capable d’ouvrir différents tiroirs de la musique moderne ? Pierre Siankowski, ancien redac chef adjoint des Inrocks et récemment annoncé au Grand Journal de Canal +, propose d’aborder le sujet sous le prisme de la reprise et conte l’histoire de trente morceaux aux histoires étonnantes. On saluera aussi certains choix éditoriaux, à l’image du choix de la cover de “Satisfaction” par Devo. Un livre conçu pour être léger et esthétique (Helene Paris aux illustrations), qui a tout pour fonctionner sur la plage.
“30 reprises meilleures que les originales” de Pierre Siankowski – Le Contrepoint – 2014
– Coeur de Robot
La journaliste et écrivaine Violaine Schütz update son travail lancé en 2008 chez Scali sur les Daft Punk à travers ce très beau “Humains après tout”. L’occasion de reprendre à zero l’histoire du duo casqué loin des rumeurs et autres “on dit”, grâce à un long et bon travail d’enquête auprès de l’entourage passé et présent du duo. Que vous pensiez que les Daft Punk sont le plus grand groupe français de l’histoire ou un rêve qui a viré au cauchemar, cet ouvrage vous permettra de comprendre leur parcours. Essentiel.
“Daft Punk, humains après tout” de Violaine Schutz – Camion Blanc – 2014
– Pour les kids
Vous avez des gamins dans les pattes tout l’été ? Pas de soucis, on va mêler l’utile à l’agréable avec ce livre-jeu qui permettra aux plus jeunes de se familiariser avec les grandes figures du hip hop. Au programme, ils passeront leurs crayons de couleur sur les trognes d’icônes comme Queen Latifah, Jay Z ou encore Notorious B.I.G. A leur proposer, évidemment, avec une bonne mixtape pédagogique.
“Rap Coloriages et Activités” – Bun B – Hachette 2014
– Le Voguing et la liberté
Sorti aux éditions Des Ailes sur un Tracteur, cet ouvrage tente de retracer la naissance et l’évolution du voguing, cette danse née avec les premières bombes house en plein retour en grâce dans notre capitale. Le mouvement fut d’autant plus important qu’il fut l’un des grands refuges de la communauté homosexuelle, drag, mais aussi black. En 2014, impossible de passer à côté d’un telle mine d’informations.
“Strike a pose : histoire(s) du voguing” de Tiphaine Bessin et Jeremy Patinier, 2014
Rayon Essentiels
– Avant d’aller clubber
L’un des plus grands labels de l’histoire fut sans aucun doute Factory Records. Géré sur un principe de confiance, il a sorti une bonne partie des meilleurs disques des 80’s avant de virer club. Du coup, les patrons de la maison ont ouvert leur propre établissement sur la même base et ont impulsé, dans le plus grand chaos, l’explosion de la scène de Manchester. Peter Hook, fondateur de New Order et Joy Division, patron de cette Haçienda, revient sur ce moment de joie, de tension et de bordel absolu.
“L’Haçienda, la meilleure façon de couler un club” de Peter Hook – Le Mot et Le Reste – 2012
– Le bruit et les nerfs
Si les mots “musique industrielle” vous sont étrangers, il est très urgent de vous rattraper: il en va de votre juste compréhension du post punk et de la techno. Cet “Industrial Music for Industrial People” raconte l’histoire du groupe fondateur du mouvement, les essentiels Throbbing Gristle. Bienvenue dans l’une des premières sphères à avoir travaillé l’effet de sa musique sur le public, usant et abusant de noises, mouvements répétés, expérimentations continuelles ou encore d’imagerie agressive pour mettre la foule en transe. On comprend ensuite mieux pourquoi les producteurs anglais actuels sont parmi les plus bruyants au monde…
“Industrial Music for Industrial People” d’Eric Duboys – Camion Blanc – 2007
– Londres rock
Bien que nous ayons déjà dressé la cartographie du Londres indie avec Syd Kemp, peut être voudrez vous des avis divergents. Olivier Bousquet et Arnaud Devillard tâchent eux aussi de composer un guide de la Mecque du rock à travers ses quartiers, ses labels et des parcours montés à travers la carrière d’idoles du genre. Si vous cherchez le muséal plus que les guitares frontales, c’est vers ce bouquin qu’il faudra vous tourner.
“Streets of London” d’Olivier Bousquet et Arnaud Devillard – Le mot et le reste – 2012
– L’Histoire de la musique dépasse la fiction : la collection Rivage Rouge
Si vous êtes en quêtes de lectures intelligentes autour de la musique (ça arrive) on ne peut mieux vous conseiller de vous diriger vers la collection Rivage Rouge. Avec notamment des ouvrages comme L.Abyrinthe (par le journaliste Randall Sullivan) – où les meurtres de Tupac et Notorious B.I.G se fondent en un polar de haute volée – Hippie Hippie Shake (de Richard Neville) – et sa plongée dans les seventies du rêve, du sexe et des drogues – ou Ici Londres – et son panorama de l’underground londonien dans toute l’après-guerre – la collection Rivages Rouges publie des pans d’Histoire qui dépassent la fiction. De quoi solidifier votre culture musicale sans bailler une seule fois.
– Le Graff vu depuis les 80’s
Première édition en 1985, seconde en 1990 : si ce livre est épuisé, il se trouvera naturellement à travers les circuits d’occasion. Pourquoi le mettre en lumière, alors ? Et bien sachez que c’est l’un des premiers ouvrages à considérer le street art comme un véritable art à part entière. Ainsi, il dresse un portrait d’artistes de l’époque et de leurs oeuvres au moment même où le mouvement commençait à prendre de l’ampleur. Le livre qui était au bon endroit, au bon moment.
“Le Livre du Graffiti” de Denys Riout, Dominique Gurdjian et Jean-Pierre Leroux – Editions Alternatives – 1990
– La Street Food rentre à la maison
Si cela peut semble un peu étrange, ce livre de recette vous permet d’explorer la cuisine “street food” à la maison. A vous les burgers, boulettes et autres sandwichs réjouissants. Maintenant, vous n’avez plus qu’à commander le camion qui ira avec et à l’installer dans votre salon. Ce sera du plus bel effet.
“Street Food Culture” de Sebastien Kardinal – L’age de l’homme – 2013
