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Little Dragon : Interview champêtre à We Love Green

On a rencontré le groupe aux multiples influences au milieu des paons et des rosiers de Bagatelle. Little Dragon nous a parlé de son évolution avec Nabuma Rubberband et nous a confié son avis sur We Love Green.

Villa Schweppes : Nabuma Rubberband est votre 4ème album, vous n’êtes plus le groupe aux multiples collaborations de vos débuts et avez signé chez Because Music. Cet opus était-il important pour montrer qui est Little Dragon?

Yukimi : Je ne dirais pas que celui-ci est plus important qu’un autre. Chacun de nos opus symbolise une partie de nous-mêmes. Celui-ci n’est pas plus personnel même si on est vraiment seuls à jouer.

Dans votre chanson “Pretty Girl”, vous vous adressez aux jeunes filles de la génération actuelle qui passent leur temps à se faire belles et à rêver de paillettes. Vous vouliez faire passer un message ?

Yukimi : Je n’essayais pas de pointer qui que ce soit du doigt en disant “c’est ce que vous devez faire et ne pas faire“, c’était plus une réflexion. Dans les médias, à la télévision et dans les magazines, ont met beaucoup l’accent sur l’apparence, on vous rabâche qu’il faut prendre soin de vous, etc. Je pense que tout cela peut vite devenir une perte de temps. La beauté n’est pas quelque chose de créatif, enfin si elle peut l’être mais elle est davantage quelque chose d’individuel.

Que pensez-vous du concept de We Love Green ? Représente t-il l’avenir des festivals selon vous ?

Fredrik : Absolument, je pense que c’est la seule évolution possible ! Chacun d’entre nous doit prendre ses responsabilités. Je pense que l’on peut totalement s’amuser tout en faisant attention à ne pas salir, sans jeter ses déchets par terre ou autre.

Yukimi : Tous les festivals devraient prendre exemple sur We Love Green surtout que tous deviennent de plus en plus gros. Tout à coup, on passe d’un à deux week-ends de festival, les gens deviennent trop gourmands… Il est temps de prendre conscience que notre planète est fragile. On veut tous mener le même train de vie mais ça ne va pas pouvoir durer.

Etes-vous green ?

Yukimi : Non! On prend énormément l’avion donc notre empreinte carbone est vraiment lourde… Mais on essaie de le faire autrement. En Suède on recycle beaucoup, plus que dans beaucoup d’autres pays.

Qu’est-ce que ça vous fait, en tant que groupe électro suédois, de jouer dans une ville au passé électronique si riche ? Votre musique a t-elle été influencée par des artistes français ?

Håkan : Je ne sais pas pour les autres mais moi j’ai écouté Jean-Michel Jarre durant toute ma jeunesse donc c’est certain qu’il m’a influencé. Il m’a donné l’envie d’avoir mon propre studio et de faire de la musique.

Fredrik : Je ne sais pas si on peut vraiment nous considérer comme un groupe électronique. Nous on a l’impression d’être juste quatre personnes qui ont choisi de jouer du clavier et non de la guitare. C’est sûr que l’on s’intéresse beaucoup au rythme, qui est l’essence de la musique électro et qu’on adore le live. Quand on crée des chansons, c’est d’abord pour le live.

Comment vous sentez-vous à quelques minutes de votre show ?

Erik : Moi je joue de la batterie et je ne suis pas serein avant d’avoir testé mon matériel. Ce ne sera pas “ma” batterie (rires). Mais je peux parler pour le groupe en disant qu’on est beaucoup moins nerveux aujourd’hui qu’à nos débuts !

Yukimi, qu’est ce que ça vous fait d’être la seule femme au milieu de trois garçons ?

Yukimi : Ca ne me pose pas de problème, ce sont des femmes pour moi (rires). Non vraiment je n’y pense jamais. On est très amis.

Little Dragon, Nabuma Rubberband (Lilla Draken Recordings/Because Music)