Nous recevons beaucoup de courrier de nos lecteurs se plaignant de n’avoir que des adresses intéressantes. Tout Paris ne vit pas que pour les rooftops et notre attitude discrimine ceux qui s’en foutent.
Alors pour vous, nous avons sélectionné les toits que l’on aime lorsque l’on n’aime rien.
*Le + underground : L’égout Et Les Couleurs
L’égout Et Les Couleurs, il faut descendre pour y monter. On s’explique. Ce petit nouveau, premier rooftop souterrain vous invite à contempler les hauteurs des sous-sols, idéalement situé entre une galerie de catacombes et une ligne de métro. Décoré par les gros casiers judiciaires des graffeurs d’en France, ce toit vous propose une plongée dans les entrailles de Paris. Les jours calmes, si vous avez de la chance, vous pouvez apercevoir le majestueux ballet de la ligne 13 se jouer à proximité. Haut en couleurs, bas en altitude.
Le petit rien qui fait un grand toit : en quête d’effervescence ? L’endroit est grouillant.
L’insoutenable lourdeur du lieu : plusieurs cas de gale répertoriés.
*Le + arty : Le Rooftop de la Pyramide du Louvre
Plus besoin de présenter le Rooftop de la Géode, grosse boule de plaisir du 19eme. Lancé par le même collectif, le Rooftop de la Pyramide Du Louvre propose de voir et d’être vu en haut d’un des monuments les plus en vue de la Capitale. Pris d’assaut les beaux jours venus, l’accès s’y fait grâce à une paire de ventouses (un clin d’oeil à Intervilles ?), so chic et glam. Petit plus, pour les amateurs de glisse, le bruit émis par le frottement du corps contre la paroi de la pyramide a le don d’amuser les enfants à l’intérieur de celle-ci.
Le petit rien qui fait un grand toit : le sentiment de s’assoir sur des milliards d’euros
L’insoutenable lourdeur du lieu : la politique d’accès un peu laxiste
*Le plus + convivial : Le Bas Toit
Ce rooftop dont le seul étage est une cave abrite une bien curieuse histoire. Son nom, longtemps mal compris, en fît une des plaques tournantes des combats de boxe clandestins à Paris. Aujourd’hui nettoyé de son illégalité, les pugilats quotidiens se déroulent dans une ambiance décontractée en faisant un lieu de nuit lambda des Champs Elysées.
Le petit rien qui fait un grand toit : l’infirmerie. Intime et à taille humaine.
L’insoutenable lourdeur du lieu : mal desservi
*Le + chill : Le Pas Toit
Le plus normcore de tous les rooftops, un anti-concept, un toit sans toit à ciel ouvert. Le Pas Toit est globalement une cour accueillant les corps éparpillés des clients les plus téméraires souhaitant s’installer sur un toit inexistant. On y croise à loisir quelques peoples que l’on pensait en pleine traversée du désert et la frange de France qui du saut à l’elastique, ne craint que l’élastique.
Le petit rien qui fait un grand toit : le grand rien qui fait un petit toit.
L’insoutenable lourdeur du lieu : le prix des consos.
*Le plus discret : Le Sylvain Mirouftop
Il a disparu.
A venir !
On n’en parle pas pour des raisons qui nous sont propres mais on se réserve le droit d’en parler ultérieurement en cas de marronnier à pondre d’urgence :
*Le Waterprooftop où il flotte tout le temps. Très rigolo mais toujours en construction, cette année on attend La Perche. Pour les bons grimpeurs Le Penrose et son escalier qui n’en finit plus, le Roofies pour ceux qui au sein de leur nuits blanches cherchent les trous noirs. *Le rooftape, anciennement Poudrière, situé à métro Blanche, réputé pour ses “tapas” mais souvent à court de pailles.
