Skip to content

Lana Del Rey, Young Thug… Le Rayon Frais de la semaine

Attention les yeux, la séléction hébdo des disques que vous devez ou non écouter fait son grand retour. Vive la rentrée !

Lana Del Rey ne déçoit pas…

…mais n’invente pas non plus son propre futur. Certes, il y a des innovations dans son disque : l’appel rital sur “Salvatore”, un reveil de Nina Simone “Don’t Let Me Be Misunderstood”, une flûte par-ci par-là. Pourtant, on attendait peut-être plus de la diva. Comme nous le disions ici, après le passage du slow “Cyrus Skies” de Miley, qui casse le jeu en 6 minutes, dur de revaliser, toute spécialiste du genre que peut l’être Lizzy-Lana. Pour autant, c’est un long format de saison, qui sera parfait pour les longs week-ends au salon.

Lana Del Rey – Honeymoon (Interscope) CC

Baston ajoute des champignons à leurs pains bâtards

Jusqu’ici connus pour leur pop garage plutôt catchy, les bretons Baston viennent renverser la table en incorporant des éléments plus psycho-actifs à leur premier (faux) album – “long EP”. Loin de la jouer canapé enfûmé, le trio monte en niveau de tension pour faire de leur disque l’un des immanquables rock de ce début de saison. Un vinyle qui vous donnera envie de claquer l’intégralité de votre salaire dans des jeux à gratter Goal. C’est évidemment bon signe.

Baston – Gesture (Howlin Banana Records) CC

Young Thug, s’il veut, c’est Zidane.

Un génie. Avant d’appuyer sur lecture, un coup d’oeil aux crédits : “Take Kare” feat. Lil’ Wayne. Euh, pardon ? C’est pas ce même Lil’ Wayne que Thugga Thugga et Birdman auraient commandité un homicide ? Passons… On a vu que Quavo, Offset et PeeWee Longway étaient invités sur la suivante. Super excités, et du coup, pas déçus : un petit hit. Les productions s’enchaînent bien (“Sonny Digital” , “London On The Track”, “Metro Boomin”). Aucune (grosse) bizarrerie, bizarrement. On aurait apprécié plus de sons du niveau de “Be Me, See Me”, mais un peu plus tard, “Udiggwhatimsayin” nous fait tout oublier. A la recherche de réponses sur ce mec dernièrement, on a en partie trouvé ce qu’on voulait : ce Young Thug est un visionnaire. A l’inverse du faiblard Barter 6, cette tape tape très fort.

Young Thug – Slime Season (300 Entertainment) TA

Salt manquerait-il de gout?

Salt est un bon album. On ne dira certainement pas le contraire. Par contre, on ne peut s’empêcher de comparer Roseau à FKA Twigs. Que les raisons soient bonnes ou mauvaises, on le fait, c’est comme ça. Les deux partagent un côté mystérieux, déstructuré qu’on aime ou qu’on déteste. La musique est expérimentale sur le papier, et tire même vers des horizons plus “rock”, mais c’est par moment du déjà vu. On pense à “New Glass” par exemple, qui laisse un arrière-gout, même si la production et la voix sont tous deux de bon niveau. L’ensemble se laisse néanmoins écouter plutôt facilement, il y a plus d’accoustique que chez la concurrence, et vraisemblablement une identité un poil plus marqué. C’est disponible aujourd’hui et si vous en avez déjà assez d’écouter M3LL155X, foncez.

Roseau – Salt (Big Dada) TA

Hyphen Hyphen ont finalement sorti un album

Après nous avoir servi d’exemple de Willy Denzey (perdu de vue, tout ça) du jeu des jeunes talents, Hyphen Hyphen a finalement réussi à sortir un album. Passé du statut de groupe microkorg 10’s à celui d’Airnadettes ’15, ils livrent ici un album qui réveille les fantômes du ” Teardrop ” de Massive Attack et de la pop stadium de M83. L’ensemble s’écoutera volontiers, mais on peinera à saluer quelque prise de risques. L’essentiel se jouera sur scène, où les prods électroniques sur lesquels ils s’appuient massivement libèrent le groupe et permettent des shows absolument fédérateurs.

Hyphen Hyphen – Times (Warner) CC

Helena Hauff frappera toujours plus fort que les autres

Après une cassette dans les circuits souterrains, le secret le moins bien gardé de la techno mondial va enfin exploser : Helena Hauff sort aujourd’hui Discreet Desire, son premier véritable album. Synthés durs, boîtes à rythmes organiques, c’est du Maoupa Mazzocchetti pour gothique, prêt à refaire le portrait du Rex Club, c’est 100% dans l’héritage de l’euro-techno 80 dont nous vous parlions ici. Un très beau bizarre qui devrait faire l’unanimité chez les amateurs du genre.

Helena Hauff – Discreet Desire (Werkdiscs) CC

Echappées nocturne avec Aaron

Après nous avoir tous fait pleurer avec “U Turn (Lili)” dans la bande originale du film Je vais bien ne t’en fais pas, le duo composé de Simon Buret et Olivier Coursier a décidé de nous faire danser. Avec We Cut The Night, Aaron nous confiait dans une interview leur volonté de créer de la musique “pour l’âme et pour les pieds”. Ce nouvel album montre le groupe sous un nouveau jour, celui de la nuit avec une pop-éléctonique assombrie.

Aaron – We Cut The Night (Cinq7) LL