Skip to content

La renaissance du vinyle : 1 milliard de dollars de recette annoncé en 2017

Une étude prévoit des recettes atteignant un milliard de dollars pour l’industrie du vinyle en 2017. Une renaissance ? Plutôt un chiffre à remettre dans son contexte… et qui ne profite pas forcément à tout le monde.

On annonçait sa mort dans les années 90 et, avec l’arrivée du numérique, elle ne faisait aucun doute. Pourtant, aujourd’hui, les ventes de galettes explosent. Phénomène de mode, nostalgie ou retour à l’objet, peu importe la raison, le phénix renaît de ses cendres.

La tendance ne devrait pas se démentir en 2017. C’est ce que révèle Technology, Media and Telecommunications Predictions, l’étude annuelle de Deloitte, un des plus importants cabinet d’audit et de conseil. La version 2017 a été publiée sur leur site et elle consacre un chapitre au vinyle.

Alors que Deloitte prévoit un déclin de la tablette tactile en 2017, il annonce tout le contraire pour le vinyle. C’est ainsi que pas moins d’un milliard de dollars devrait être généré par son industrie dont 90 % par la vente directe de disques neufs et d’occasion, alors que les 10 % restant proviendraient de la vente de platines et autres accessoires.

Ceci correspondrait à une croissance annuelle de plus de 10 %, qui poursuivrait ainsi la trajectoire de la courbe, en hausse constante depuis 7 ans. Le cabinet d’audit note, malgré tout, que la vente de vinyle reste une niche et qu’elle est loin de devancer le numérique : le milliard de dollars ne représenterait que 15 à 18 % des ventes physiques et 6 % des revenus totaux de l’industrie musicale en 2017.

Une hausse des ventes qui profite aux poids de l’industrie musicale

Cette hausse en flèche des recettes ne fait pourtant pas l’affaire de tous. En effet, devant la demande, les majors s’attellent à rééditer tous les plus gros artistes sur de nouvelles galettes, bouchant les chaînes de pressage qui deviennent beaucoup moins accessibles aux distributeurs et labels indépendants.

C’est notamment ce qu’expliquait Mike Banks du label de Detroit Underground Resistance, il y a quelques jours, sur la page facebook de la boutique Somewhere in Detroit. Dans le message, ce dernier annonce aussi que le catalogue du label sera bientôt disponible sous forme digitale, pour tenter de remédier aux problèmes des coûts et délais de pressage des disques de leurs artistes.

Enfin, malgré tout, ce sont les disquaires qui sont contents.

Technology Media and Telecommunications Predictions : l’étude de Deloitte