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L’album culte de Julien Doré ? Harvest, de Neil Young !

Harvest, de Neil Young, est l’album qui suit Julien Doré à chaque étape de sa vie. Cet opus brillant continue, chaque jour, de marquer l’entrée de jeunes gens dans le monde du rock.

En cette fin d’année 2013, reposer Harvest sur la platine peut sembler rétrograde : Certains y verront un vieux disque de rock issu d’une certaine tradition américaine, avec guitare, harmonica, slide et une certaine grandiloquence. Sauf que c’est justement un disque “marqueur” de ce rock américain. Une fondation sur laquelle repose tout un pan de la musique que vous écoutez actuellement, de James Blunt à certaines sphères undergrounds principalement américaines.

En effet, si Harvest a été enregistré avec une certaine légèreté, sa richesse harmonique et sa liberté structurelle en font l’une des masterpieces du 20eme siècle. Historiquement, c’est un album qui nait de la volonté de l’artiste de lâcher les instruments électriques pour des aventures acoustiques. La critique ne suit pas, mais c’est bel et bien l’engouement populaire qui va mener cette oeuvre au sommet des charts. Plus encore, ce sera l’un des symboles d’une curiosité qui ne cessera de l’amener à se renouveler.

La performance vocale est sublime, appuyée par des back-vocals harmonisés souvent brillants, le disque est soutenu par une guitare steel de toute beauté et des arrangements qui oscillent avec brio entre la simplicité d’un guitare-voix et des superpositions audacieuses. Le génie intervient souvent quand il n’est pas prémédité.

Et Neil Young influence toujours les jeunes générations. Quand on en parle à Alexandre Gimenes, fondateur de l’audacieux label Croque Macadam et chantre parisien de la belle pop à guitare, il annonce tout de suite la couleur : “C’est un classique, pas mon disque favori de Neil Young, mais j’aime la capacité de ce dernier à naviguer entre électrique et acoustique. On retrouve dans l’attitude de White Fence ou de Beachwood Sparks du Neil Young, particulièrement époque Buffalo Springfield. Comme le Canadien, ils jouent avec les traditions pour mieux les éclater et les stimuler. Chez Ty Segall aussi on peut percevoir en filigrane l’influence de Neil Young dans cette capacité à se renouveler à passer de disques de chansons acoustiques dépouillées (Sleeper) à des agressions soniques en règle (Fuzz).

Une discographie dont il faut donc s’être imprégné, même si, comme nous le précise Alexandre,c’est l’arbre qui cache la forêt. C’est avec des albums comme celui que de nombreux jeunes gens ont pu commencer à explorer le bois touffu de la pop music américaine.

Du 28 octobre au 3 novembre, Julien Doré est notre rédacteur en chef invité : retrouvez tous les articles !