Skip to content

Interview : le crew Dansons Paris porte très bien son nom

Le but des 8 membres du collectif Dansons Paris depuis 3 ans maintenant ? Nous faire danser sur de la bonne house 90’s. Rencontre.

La Villa Schweppes : Bonjour ! Déjà commençons par le début. Dansons Paris c’est qui et c’est quoi ?

Collectif Dansons Paris : Hello ! Alors on est un collectif de DJs et promoteurs de soirées et, surtout, d’amoureux de musique basés à Paris. Depuis maintenant 3 ans, on organise des événements à teneur house (90’s principalement) dans la capitale! Le but premier est de rassembler et de faire danser les gens autour des morceaux de cette époque qu’on entend assez peu dans les soirées à Paris… On est 8 dans le crew, dont 5 DJs : Felix (Monoski), Vincent (Vince), Thomas (Meemo), Alexander (Bojack), Théo (Arôme), Clément, Sami et Tristan. On n’oublie pas le padre Felipe qui est un peu la mascotte de la bande !

Si vous deviez résumer l’esprit Dansons Paris en deux mots, quels seraient-ils ?

DP : Je dirai “house spirit” et “vinyls” ! On est assez attachés à ces deux notions qui sont comme des valeurs pour nous et qu’on peut étendre à beaucoup de choses dans la vie, avec tout ce que ça inclut.

C’est qui votre team (les gens dont vous vous sentez proches) ?

DP : Dans la scène parisienne vous voulez dire ? On est pas mal proches des mecs de Rawthenticity avec lesquels on a fait plusieurs soirées et dont les valeurs et les kiffs sont semblables aux nôtres. Mais aussi de La Mamie’s, bien sûr, des mecs de D.KO, de Dure Vie etc.

On a plusieurs beaux événements qui arrivent, dont certains avec La Mamie’s

Ces personnes, vous comptez vous associer avec elles sur de prochains projets ?

DP : Oui, on a plusieurs beaux événements qui arrivent, dont certains avec La Mamie’s. Je n’en dirai pas plus, tout ça va vite venir… Et puis, la vision à terme, c’est de continuer notre petit bonhomme de chemin comme on a commencé. À nos débuts, la sauce vieille house a vite pris et on a su tout de suite qu’on tenait un truc. C’est d’autant plus vrai aujourd’hui où la scène parisienne est une scène très riche, colorée, multiforme et mouvante. Beaucoup de gros, mais surtout de petits acteurs en font sa richesse et il suffit que le courant passe bien pour voir une idée de projet éclore assez rapidement.

Quelle est la meilleure soirée que vous ayez pu organiser ?

DP : Clairement au Glazart avec Moomin, Nick V et tous les gars qu’on kiffe à Paris et ailleurs (comme Ringard de Rennes). C’était une journée et une soirée complète sur LaPlage et dans le club. La quantité de musique ramenée, la qualité des sets, l’esprit de famille ambiant (littéralement tous les potes du crew), les pas de danse du public et les conditions climatiques (je me rappelle voir les gens rester malgré la méga averse de l’après-midi, retenus par les kicks d’Antoine et de Théo de La Mamie’s) ont crée un moment très fort !

Et le pire fail que vous avez pu vivre ?

DP : Pareil : au Glazart, mais cette fois-ci pour une date dans le club. On avait presque toute la salle pour nous et les mecs de Tomorrow Is Now, Kid! Résultat : on a juste fait les cons toute la nuit en petit comité et, finalement, c’était top. La musique reste avant tout un plaisir qui nous lie fortement et nous permet de faire des rencontres positives, que la soirée soit une réussite ou un fail.

Votre club de prédilection c’est toujours Le Djoon ou plus que ?

DP : Question difficile… Il y a beaucoup d’endroits où on se sent bien à Paris et le Djoon est clairement dans le top. On a une relation particulière avec lui parce que le directeur artistique des lieux est le premier à nous avoir fait confiance et nous avoir offert une résidence mensuelle. Le poids historique du lieu, le sound system et le public qui se rend là-bas en font un club de prédilection pour nous ! On pense aussi au Malibv où les murs ont souvent transpiré lors de nos teufs !

Une partie du crew Dansons Paris au Djoon

Une partie du crew Dansons Paris au Djoon

Une partie du crew Dansons Paris au Djoon - Photo 2

Une partie du crew Dansons Paris au Djoon – Photo 2

Aujourd’hui, la mode semble être à la techno à écouter très fort dans des warehouses dites très “underground”. Vous vous sentez comment par rapport à cet aspect de la fête à Paris ? Curieux ou très éloignés de tout ça ?

DP : Paris est une ville majoritairement techno, c’est vrai. On connaît certains des collectifs de cette scène avec lesquels on s’entend bien. On trouve ça plutôt cool pour la ville, ça lui permet une nouvelle visibilité, des ressemblances avec ses soeurs européennes et, surtout, ça diffuse l’esprit de la fête et de rêve (oui, rêve !) qui est toujours bon à prendre ! On soutient tous ces projets parce qu’on sait que leur organisation est difficile même si ce n’est pas notre délire. La dualité de Paris et sa spatialité complexe fait qu’on ne peut pas vraiment associer les deux genres. Pourtant, ils sont très liés historiquement et il était assez courant d’entendre des morceaux de house de Chicago dans les raves anglaises des années 1990. C’est par ce biais que la house a explosé…

Justement, vous disiez/ remarquiez que la scène house parisienne (mais pas que ?) était de plus en plus riche et variée. Des noms de jeunes artistes ou collectifs de ce paysage-là à nous citer ?

DP : Carrément ! On suit beaucoup les nouvelles têtes, ça bouge vraiment et au delà des écuries comme MLIU ou les rendez-vous Mona de Nick. On citera donc les mecs de Rutilance et Rawthenticity, bien sûr, qui sont déjà là depuis quelques années et continuent à sortir de bons disques. Mais aussi les gars de Unlearn qui est un label de qualité, Faycal avec We Dig, Dusty Fingers qui est underrated pour nous et aussi les potes sûrs de D.KO qui produisent bombes sur bombes ! On voudra aussi citer la webradio Le Mellotron sur laquelle on a certains créneaux et dont les membres font un travail remarquable pour toutes les musiques à Paris. Big up à tous ces gens qui font un travail important pour la house de/à Paris !

Donnez-nous votre morceau de house/ funk/ disco du moment ! Il peut y en avoir plusieurs !

Clément de Dansons Paris : En disco, on citera Estiban – “Come to me” (LA Walk LP) que j’ai découvert grâce à Hunee qui l’avait avait passé lors d’un set au Dance Tunnel.

Vince de Dansons Paris : En house, un de mes morceaux early 90’s préférés est Bluemoon Productions – “Track Show Volume 2 – E” sorti sur Code Blue Records !

Thomas de Dansons Paris : Pour moi, ça sera Giovanni Damico – “Balboa Jab” (Seven Limited). Il s’agit d’un jeune digger italien et j’aime beaucoup son style et sa mentalité ! Qui sait, sur un plateau bientôt…

Sinon, on écoute en ce moment beaucoup de Glenn Underground grâce auquel on redécouvre vraiment des tunes !

Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait votre soirée idéale (Où ça serait ? Avec quel line up ? Etc.) ?

DP : Sur une plage en Thaïlande, 300 personnes, 2 technics en bonne condition, la DJR 400 et que des potes pour mixer.

À quel(s) DJ(s) vous confieriez vos nuits sans hésiter ?

DP : Il y en a plusieurs… Et Ron Trent en fait partie sans hésitation. Le mec est comme un peintre qui te sort à chaque set sa palette de couleurs et sait comment les mélanger pour obtenir un rendu inattendu. On citera aussi Sadar Bahar pour son charisme et sa collection.

Notre Boiler Jamon va faire son grand retour dès le mois prochain !

C’est pour quand et avec qui la prochaine Boiler Jamon dans le traiteur/ charcuterie de votre trésorier (le groupe a fait plusieurs vidéos/ sets façon Boiler Room dans la charcuterie traiteur où travaille l’un des membres, ndlr) ?

DP : Il y a pas mal de gens qui nous demande quand ça va reprendre. On peut annoncer ici qu’on a repensé le concept et que ce dernier va faire son grand retour dès le mois prochain ! L’idée de base reste la même : bouffer du pata negra en écoutant du son. Mais le lieu sera différent et plus adapté… On n’en dit pas plus !

Quoi de prévu pour la suite ? Un label ? Un festival ?

DP : On commence à se mettre doucement à la production. Thomas et Theo ont déjà quelques tracks sous le pied, mais on ne veut griller aucune étape.

Enfin, dernière question : Dansons Paris, c’est…

DP : … des barbus qui aiment la musique! À vous de venir nous tester le 30 avril au Malibv !

L’événement Facebook de ce samedi 30 avril 2016 au Malibv
La page Facebook de Dansons Paris

Derniers articles Les Rencontres Villa Schweppes

Les plusPartagés