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Interview de Christine and the Queens : “J’ai l’esprit jaitoutaprouver.com”

Christine and the Queens était ce week-end aux Eurockéennes de Belfort. Alors que débute pour l’artiste française de l’année un bel été en festivals, nous lui avons posé quelques questions avant ses répétitions.

Christine and the Queens est l’une des artistes les plus programmées en festival cet été. Alors que nous étions aux Eurockéennes de Belfort, pour son édition 2015, nous avons eu l’occasion de la rencontrer, en toute simplicité et avec humour.

Villa Schweppes : On se rencontre aux Eurockéennes de Belfort, hier soir tu étais à Beauregard, comment gères-tu ton été très chargé ?

Christine and the Queens : C’est vrai que c’est un été très sportif ! Et c’est aussi mon premier été où je découvre le fait d’être en festival comme tête d’affiche. De toute façon, j’ai l’impression que cela fait plus d’un an que tout est très sportif pour moi, ça ne s’est pas vraiment arrêté. Mais en même temps, j’aime ça. J’aime ce rythme de vie très précis que l’on doit avoir en tournée, on doit faire attention à ce que l’on mange, on doit se muscler, se préparer. J’aime bien ça parce que j’ai un fond très angoissé alors tout ce qui est ritualisé me plaît ! (Rires). On peut dire que ce sont les jours en off qui m’angoissent… Surtout quand il n’y a plus d’objectifs !

J’ai l’impression que cela fait plus d’un an que tout est très sportif pour moi.

Quel est ton quotidien, quand tu n’es pas en tournée justement ?

Christine and the Queens : J’ai commencé les cours de chant, c’est une vraie nouveauté dans ma vie. C’est drôle parce que tu sais, mon projet est né d’un truc très épidermique et à un moment précis de ma vie. J’ai eu beaucoup de mal à accepter le fait que je sois une chanteuse, qu’il fallait que je m’entraîne, j’avais ce côté un peu crétin de penser que tout fonctionnait à l’instinct. À partir du moment où tu découvres la tournée, tu te rends vite compte que non. Tu perds ta voix, tu te rends compte qu’il faut tout muscler. Cours de chant, sport, j’avais fait beaucoup de danse et maintenant je fais de la cardio… Il y a un truc presque à l’Américaine. Sur scène, comme je ne fais jamais de playback, je chante et je danse en même temps avec mon esprit jaitoutaprouver.com… (Rires). Je dois assurer ! En tournée, c’est une belle vie de colonie, j’ai longtemps été en solitaire mais maintenant, on est une belle équipe. Si je devais résumer, je crois que l’on est une équipe d’introvertis qui se débride sur scène, du coup, on est tous très calmes dans la journée et le soir, on est tous très énervés sur scène. C’est parfait ! (Rires).

Eurockéennes 2015 et une rencontre exceptionnelle avec Diplo, qu’est-ce que tu connais de lui et de Major Lazer ?

Christine and the Queens : Diplo, c’est quand même un mec hyper prolifique ! Il a réussi à faire de grandes productions pour d’autres artistes, des projets à lui, Major Lazer… C’est vraiment l’exemple de quelqu’un qui est particulièrement curieux en musique, j’aime son éclectisme. Avec Major Lazer, il fait revenir des genres musicaux dont tout le monde se fichait il y a 5 ou 6 ans, comme le reggaeton… C’est cool.

J’ai eu beaucoup de mal à accepter le fait que je sois une chanteuse.

Qu’est-ce que tu peux apporter sur scène avec un groupe comme Major Lazer ? Qu’as-tu envie de vivre aux Eurockéennes ?

Christine and the Queens : Je peux apporter ma maladresse de jeune blanche sur une scène où tout le monde va twerker… (Rires). Je peux être la fille la plus “chelou” sur scène aussi, d’une certaine façon car je serai la fille la moins féminine et la moins sensuelle. (Rires).

Christine & The Queens, show must go on !

Christine & The Queens, show must go on !

Quels duos comme ça sur scène ont marqué ta carrière ? Ou avec qui aimerais-tu tenter une autre rencontre musicale ?

Christine and the Queens : J’ai pu bosser un peu avec Olivia de The Do, on a chanté “Who is it” ensemble, la reprise de Michael Jackson que j’ai faite. Olivia est une fille que j’aime profondément, elle est très généreuse et très douée. C’est chouette que je puisse maintenant me permettre de la convier, avec moi, sur scène. Sinon, malheureusement je ne peux pas en parler encore mais il y a deux trucs qui vont arriver et j’ai l’impression que ma vie est devenue comme un bouquin de Jean Genet. Il va y avoir un prisonnier, il va y avoir une fleur avec moi, et j’ai hâte… Je ne peux pas encore en parler je suis désolée, c’est l’enfer !

Dernière question, tu es très suivie par le public, la presse. Comment gères-tu toute cette médiatisation ?

Christine and the Queens : Ben oui ça va ! J’existe beaucoup mais je n’ai vraiment pas l’impression d’être une people. Tout le monde s’en fout de me voir hors scène je pense et tant mieux. C’est bien car j’ai l’impression que tout le monde s’intéresse à mon projet, à ce que j’ai à dire, à mes chansons et à venir voir le spectacle. Ça s’arrête là et c’est très bien d’ailleurs !

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