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Gordon : de la techno pour raviver la flamme d’InFiné ?

Le nouveau venu qui dépoussière l’historique maison de disques électronica inFiné s’appelle Gordon et vient de sortir son EP Bleu Merle.

InFiné, ce n’est pas que Rone ou le fantôme d’Agoria. C’est aussi une foule de très beaux succès d’estime comme Arandel, Almeeva et tant d’autres. Tous ont en commun un certain goût de la contemplation, ou, tout du moins, d’une électro qui ne veut pas être jouée en club pendant le peak time. Comme nombre de grandes maisons spécialisées, le label donne parfois l’impression de se fossiliser dans sa niche musicale.

C’est là que la sortie de l’EP de Gordon prend toute son importance : s’il garde la patte de la maison – celle des atmosphères rêveuses, des expérimentations douces et de la fluidité sonore – sa verve rentre dedans, son goût pour le kick viril et les hit-hats fourbes pourrait bien offrir une vitalité renouvellée à ce colosse statufié.

Du kick, enfin !

Puisqu’il y enfin quelqu’un pour assurer en rave sur le label des “hard to please”, il se pourrait que les kids et moins kids qui traînent sans relâche dans les fêtes techno remettent tout le catalogue dans leur playlist. Car c’est bien là la force de cette nouvelle signature : à défaut d’être le plus grand virtuose de son temps, il crée un pont précieux entre une génération, un milieu et un autre.

Car, de son propre aveu, Rone n’a pas vocation à jouer les figures de proue et l’électronica complexe que promeut la structure ne réussi toujours pas à séduire hors du cadre des spécialistes du genre. La verve de Gordon réjouit, amène une fraîcheur et des voies d’accès nouvelles.

La sortie de son Bleu Merle devrait donc, si le monde filait droit, être le signe du réveil d’un ilôt qui semble, alors fêtera bientôt sa décennie, se couper un peu du monde exterieur. Pour le meilleur, c’est certain. Écoutez plutôt :