Skip to content

Gesaffelstein, le petit prince de la techno

Depuis cinq ans, Gesaffelstein -aka Mike Levy- se fait l’artisan perfectionniste d’une techno sombre, animale, et complètement addictive. Il sortira le 28 octobre son premier album, Aleph. Cet opus imposera-t-il ce petit prince en roi du BPM ?

Depuis cinq ans, Gesaffelstein -aka Mike Levy- se fait l’artisan perfectionniste d’une techno sombre, animale, et complètement addictive. Il sortira le 28 octobre son premier album, Aleph. Cet opus imposera-t-il ce petit prince en roi du BPM ?

Gesaffelstein est partout. A la Cigale, où il a fait un sold-out en mai dernier. Cet été dans de nombreux festivals, que cela soit au Peacock Society, à Dour et à Astropolis. On a croisé son nom (Gesa entouré d’un coeur et réalisé au crayon khol) sur la poitrine de jeunes fans hystériques après ses sets. On a dévoré des yeux son clip, ” Pursuit”, aussi soigné et troublant que ses productions. On a remarqué sa participation au Yeezus de Kanye West, album sur lequel il intervient sur deux morceaux. On a fini par se dire que le monde de l’électro n’avait d’yeux que pour ce jeune homme discret (il refuse toute interview) au costume impeccable et au regard sombre.

Force est pourtant de constater que nous étions aussi tombés sous le charme de Gesaffelstein. Pote de Brodinski et élève de The Hacker (avec qui il a monté le label Zone), il est vrai que le musicien et producteur arrive avec finesse à mainstreamiser une techno pourtant sans concession, qu’il affine et perfectionne depuis cinq ans. Un coup de maitre fédérateur, qui permet de réunir plusieurs publics, les spécialistes d’électro pointue comme les novices, autour de lives maitrisés au millimètre (il est aussi intéressant d’écouter “Gesa” que de regarder sa gestuelle, véritable chorégraphie autour de ses machines).

Aleph, nom de la première lettre de l’alphabet hébreu et titre de son premier album, est prévu pour le 28 octobre. Il sera à n’en point douter un éclair aussi intense qu’électrisant dans un automne triste comme un jour sans pain. On n’en saura pas plus néanmoins. Gesaffelstein sait entretenir le secret. Pas de problème. On sait patienter.