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En balade sonore pendant le Pitchfork Music Festival

Le Pitchfork Music Festival était l’occasion idéale pour rencontrer les amoureux et les acteurs des musiques indépendantes. C’est ainsi qu’on a fait la connaissance des Balades Sonores, une très belle initiative débutée en 2005 et qui accompagne et soutient les jeunes artistes aux travers de ses sélections très léchées

Le Pitchfork Music Festival était l’occasion idéale pour rencontrer les amoureux et les acteurs des musiques indépendantes. C’est ainsi qu’on a fait la connaissance des Balades Sonores, une très belle initiative débutée en 2005 et qui accompagne et soutient les jeunes artistes aux travers de ses sélections très léchées. Nous avons donc discuté avec Toma Changeur, fondateur et gérant de cette entreprise qui prouve que la musique a encore de beaux jours devant elle…


Comment sont nées les Balades Sonores ?

C’est un projet qui est né il y a plus de sept ans, sous le nom de “Boutiques Sonores”. L’idée était d’installer des bornes d’écoute de sélection musicale, souvent des premiers albums, dans des lieux atypiques comme des librairies, des fleuristes, ou des salons de coiffure. Elles sortent tous les mois sous le nom de “sélection Balades Sonores”. L’idée est de présenter un maximum d’outils à ces artistes en développement, avec de la présence sur le terrain, des stands comme au Pitchfork Music Festival, sur des concerts partenaires… On rencontre des gens, on parle de notre sélection. Nous avons aussi ouvert en février notre propre boutique à Paris qui nous permet d’élargir le catalogue (1 avenue de Trudaine 75009 Paris).

Comment choisissez-vous les artistes de vos sélections ?

Nous sommes 3-4, mais je m’occupe de toute la partie direction artistique. Cette sélection de quatre projets par mois se fait au gré des découvertes, sur le web ou pendant des concerts. On est aussi contacté par les artistes ou par les labels indépendants. Mais tout fonctionne au coup de coeur.

En quoi consiste alors aujourd’hui les Balades Sonores ?

Il y a donc dorénavant la boutique, qui s’appelle “la Fabrique Balades Sonores”, où on retrouve nos sélections musicales un peu plus élargies, et on propose tous les jeudis soirs et le premier dimanche du mois un showcase acoustique ou électronique. Nous faisons aussi de la distribution ciblée de flyers et d’affiches. On a donc une double casquette, à la fois partenaire et prestataire.

Est-ce obligatoire dans le climat actuel d’avoir plusieurs cordes à son arc ?

Je pense. C’est un choix que nous avons fait dès le départ. Quand on a commencé il y a sept ans, on remarquait déjà la disparition des formats audios dans les magasins, l’arrivée des téléchargements… On est né dans ce climat, avec cette volonté de proposer des alternatives, de diffuser autrement. On a donc les outils qu’il faut !

Pourquoi avoir choisi de venir vous installer au Pitchfork Music Festival ?

Nous ne sectorisons pas l’indie pop ou les musiques actuelles. Dans nos sélections, il y a de la chanson, de la musique électronique et du rock. On se retrouve ainsi à intervenir sur une cartographie de festivals un peu différente : comme par exemple la Route du Rock à Saint Malo, le MIDI Festival à Hyères ou Pop in Djerba en Tunisie. Le Pitchfork Music Festival est donc cohérent pour nous. On travaille d’ailleurs avec le programmateur Julien Catala ou SUPER ! sur de nombreux concerts.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Consolider tout cela ! Nous avons aussi un petit label, qui s’appelle le label “Balades Sonores” sur lequel on a sorti quelques disques ces dernières années d’artistes français comme La Féline. Cette année, avec tous les changements qu’on a fait, on s’en est peu occupé, faute de temps et d’argent. On pense s’y remettre en 2013 avec une collection de beaux objets type vyniles. Mais on y réfléchit encore !

Quelles sont les bonnes adresses de Balades Sonores ?

On aime beaucoup nos amies de Gals Rock, rue Henri Monnier, qui sont spécialisées dans la scène féminine, et qui ont une approche décloisonnée. Il y a aussi l’incontournable Ground Zero, disquaire indépendant de Paris. Pour les concerts, on travaille beaucoup avec l’International, qui est un lieu idéal pour découvrir de nouveaux artistes, et qui ont aussi ouvert un disquaire en face.

Nous allons aussi refaire des soirées au Divan du Monde, une salle qu’on aime beaucoup. On y organise aussi le 25 novembre avec Arthur S, Modern Folks, Chinese Army et Son of, qui est la renaissance d’un grand projet des années 2000 français qui a eu beaucoup de succès, mais je ne dirais rien du tout, c’est une surprise inratable ! On fait aussi des soirées à l’Espace B, qui est une petite salle indé qu’on aime beaucoup ou encore la Loge.

Quelles sont vos dernières découvertes musicales ?

Au détour de tous ces festivals, il y a eu beaucoup de confirmation d’artistes que l’on a aimé. Je pense à DIIV qui a joué hier, sur scène c’est plus rentre-dedans mais ça marche très bien. Pareil avec The Soft Moon, qui est signé sur le même label, Captured Tracks qu’on aime beaucoup. On a hâte aussi de voir Wild Nothing aujourd’hui. En artistes français, on aime la forme que prend François and the Atlas Mountains, La Féline qui devient une belle formation. Ricky Hollywood, le projet solo du batteur de la Féline, est aussi à suivre. On est ravi du succès de Lescop, qu’on a soutenu, et on attend avec impatience l’album d’Aline !

Le site des Balades Sonores

Les Balades Sonores sur Facebook

Propos recueillis par Marine Normand et Mathilde Kichenama

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