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Electricity In Our Homes allume le 114

La bonne nouvelle de ce dimanche soir : pour arriver au 114, notre duo a réussi à éviter toutes les projections de Happy Hour en remontant toute la rue Oberkampf ! Mission d’ordinaire quasi impossible le week-end quand les trottoirs de l’artère du XIème prennent des airs de fiesta générale, bruyante et furieuse. La ma

La bonne nouvelle de ce dimanche soir : pour arriver au 114, notre duo a réussi à éviter toutes les projections de Happy Hour en remontant toute la rue Oberkampf ! Mission d’ordinaire quasi impossible le week-end quand les trottoirs de l’artère du XIème prennent des airs de fiesta générale, bruyante et furieuse.


La mauvaise : SKIP THE USE, la tête d’affiche de la soirée PLUGGED, annule sa participation. Mat et sa bande sont pourtant partout en ce moment : dans les bacs avec leur album “Can be late” qui fait un carton, sur les plateaux télés ou la scène des dernières Victoires de la Musique qu’ils ont enflammée. Aujourd’hui, c’est la tuile : Mat a une extinction de voix. Et un chanteur sans organe, c’est comme Djobi sans Djoba, ça ne fonctionne pas.

On pénètre malgré tout au 114 dans l’expectative. Photomaton dans lequel on peut réaliser quelques clichés entre potes, fléchettes, babyfoot, karaoké : le bar-club est à l’image de Gunther Love, le maître de cérémonie du lieu. On se sent propulsé dans un clip ou une publicité déjantée.

Reste donc le trio anglais des ELECTRICITY IN OUR HOMES pour espérer voir disjoncter la salle. On ne sait pas trop à quoi s’attendre en voyant les Londoniens débouler sur scène. Propres sur eux, lookés preppy minimaliste, un rien arty. Les spectateurs, échaudés ou refroidis – question de tempérament – par la déconvenue de l’annulation susmentionnée, semblent circonspects.

Ils électrisent finalement la salle et s’avèrent être ce que la perfide Albion fomente de mieux actuellement rayon post-punk adolescent et rythmé. A la batterie, un garçon – doux, discret et timide en backstage – se révèle pscychopathe halluciné qui martèle sans relàche ses caisses et cymbales avec une violence insoupconnée, regard de dément à l’appui. Le batteur/serial killer et ses acolytes nous livrent une promenade nerveuse, cadencée par des montées de tension incessantes et discordantes. Leur son gratte, démange et semble pouvoir s’écrouler à tout moment, au bord du chaos. Au terme d’une prestation sautillante à la fraîcheur ingénue, les plombs sautent et les britons emportent la mise en nous laissant quelques acoufenes pour souvenirs. ‘Brilliant’ (prononcez à l’anglaise… évidemment).

Une Chronique de Monsieur B.