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DJ Paypal, le diable dans la bourse

Qui veut le beurre et l’argent du clubber ? DJ Paypal. Dernière signature du bienheureux LuckyMe, le très inspiré Paypal regonfle les poumons d’un footwork s’essoufflant facilement et constitue d’ores et déjà un artiste qui ne compte pas qu’en banque.

Tout ce que l’on sait c’est qu’on ne sait rien

Un foulard de bandit pour dissimuler son visage, une identité conservée secrète, DJ Paypal vit heureux, vit caché. Parmi le peu de certitudes : il viendrait de Caroline du Nord, serait présentement installé à Berlin et fait partie du crew Mall Music, aux côtés notamment de DJ Mastercard. Il serait judicieux que l’un des deux (voire les deux) reprennent Jour De Paye de Booba.

Il ouvre une nouvelle porte à la juke

Paypal, c’est le footwork de Byzance, riche et rococo, la disco de demain, la trap nintendo, le carnaval de rio version sprint et… de la dance. Très sensible dans sa Boiler Room, Paypal aime la folie fluo de la dance 90’s et semble, à lui seul, représenter la branche footwork de PC Music. Et lorsqu’il se contente de pratiquer une juke sans artifice, il peut s’avérer plus élégant et/ou éloquent qu’un membre de Teklife. Voire tout le crew.

Il fait tout pour le mula

Il s’appelle Paypal, son EP se nomme Buy Now, son collectif Mall Music et ses visuels sont riches de références commerciales… Paypal semble entretenir un rapport sain avec l’argent. Mais contrairement à DJ Mastercard, les efforts de Paypal sont payants. Pour preuve, son premier EP est signé d’emblée chez LuckyMe.

Il nourrit une obsession malsaine pour Drake

Une trentaine d’edits en deux ans – compilés sur une mixtape – il est remarquable que Paypal voue une obsession pour Drizzy. Une fixette pour Drake surtout stigmate de son amour pour la mélodie au visage mélancolique. Et comme dans le paysage actuel, Drake est l’incarnation faite rap du spleen de l’argent (cf. Mark Fisher dans Audimat), Paypal semble construire son identité autour de l’ambigüité et l’ironie.