Skip to content

Disclosure, New Order… le Rayon Frais du 25 septembre

On fait pour vous un tri hebdo des bonnes et mauvaises sorties musicales. Cette semaine, Louisahhh!!!, Mansfield Tya et plus encore.

Disclosure sort les griffes

Guy et Howard Lawrence ont choisi le Caracal pour incarner leur nouvel album. L’animal sauvage, à l’image de leur opus qui n’a aucun fil conducteur, ni thème. Dans une interview que les frérots nous avaient recemment accordée, ils nous expliquaient que “chaque track a son propre scénario raconté par des personnages, des artistes différents”. Et pas des moindres : The Weeknd, Lorde, Sam Smith ou encore Miguel.

Disclosure – Caracal (PMR) LL

Louisahhh!!! s’en sort très bien toute seule

Sa voix est reconnaissable entre mille et sa patte productive classieuse met les aficionados de techno dans sa poche. Elle livre cette semaine son deuxième EP sur le label Bromance, un an après Transcend, et affirme un peu plus son style sombre, langoureux, hypnotique. Plutôt habituée à chanter sur les tracks de ses amis ou co-produire avec Maelstrom, Shadow Work montre une nouvelle fois que la jeune Américaine n’a besoin de personne pour enfanter de beaux projets technoïdes.

Louisahhh!!! – Shadow Work (Bromance)

Fetty Wap lâche les chiens

L’album se faisait attendre depuis de longs mois déjà. Le rappeur / chanteur / trapper nous a fait patienter à force de singles (“Trap Queen”, “My Way”, “679” et “Again”). A chaque fois : bingo, un hit. On ne pouvait s’empêcher de se dire que l’album serait étrange : des sons tous plus entraînants les uns que les autres auraient tout pour donner, in fine, quelque chose de trop homogène, de trop “copier-coller”. La réponse aux deux suppositions est… Oui : c’est le cas. Est-ce pour autant un mauvais album ? Pas vraiment. C’est ni excellent, ni nullissime. Ça se laisse écouter, c’est tiède et par moment même un peu lassant. Pourtant, Fetty Wap a une voix, un univers et un culte derrière lui. On ne dénigre aucunement le tout… C’est juste que l’album est un poil redondant, même s’il cache quelques bonnes surprises (on pense tout d’abord à “Boomin”). Le truc chez Fetty Wap, c’est que toute son originalité réside dans l’essence de sa musique et dans son personnage, pas toujours dans ses morceaux. C’est ce qu’on lui reproche et c’est dommage. Pour information, l’album est sorti aujourd’hui et il est disponible chez tous les bons disquaires. Mais aussi et surtout en ligne. Un succès commercial, on n’en doute pas… TA

Fetty Wap – Fetty Wap (300 Entertainement)

New Order : bon malgré les maladresses de l’âge

Les pontes des années 80 New Order libèrent enfin leur nouvel album. Dix ans après le dernier exercice, cette petite renaissance sans leur emblématique bassiste Hook sonne délicatement pop, parcimonieusement synthétique et plutôt élégant. Certes, il y a de la maladresse, notamment quand le groupe utilise des percussions tout droit venues de l’eurodance 90 crasse pour sonner plus jeune : “Plastic” porte particulièrement bien son nom, et sonne plus botox que “goût du jour”. L’ensemble peut être regardé dans les yeux sans gêne, même si on sent que la décénnie de manque a été comblée en se laissant aller à toutes les inspirations – discoïdes, bunnyesque, house etc… – sans savoir toujours mélanger le tout. CC

New Order – Music Complete (Mute)

Rhum For Pauline : Don Quichotte electro-pop ?

Faire de l’electro-pop en France en 2015 devient de plus en plus une aventure romantique, qui fait souvent flirter avec le succès avant de se terminer, semble-t-il régulièrement, en eau de boudin. Ainsi, on peut au moins dire des nantais Rhum for Pauline qu’ils ont bien du courage de se lancer dans une aventure aussi incertaine. Leur album, Leaving Florida, tente d’amener un peu d’épaisseur à l’affaire, prend même le risque des guitares US sur “Florida”, entres autres audaces bienvenues. Voilà donc un disque qui sera évidemment recommandable pour tous les amateurs de genre. CC

Rhum For Pauline – Leaving Florida (FVTVR)

Umeme Afrorave : vers l’émergence d’une euro-afro ?

La musique électronique sous grosse influence “world” est en train de devenir un véritable genre à part entière, dont sont friands les clubbers lassés par la techno-tunnel. A l’instar des DJs de leur label – Mawimbi – les Umeme adaptent l’afro-house et d’autres musiques électroniques extra-occidentales à des références très européennes,notament la bass music. Mais plus encore qu’un disque de club, Umeme dresse avec son premier album une oeuvre qui aura tant sa place au salon qu’en club. Le début de la musique globale avec laquelle tous les prédicateurs de goûts du futur nous rabâchent les oreilles ? Le mouvement est en tout cas en train de prendre visiblement forme, en temoigne cet excellent long format que personne n’attribuerait en première écoute à un producteur hollandais. CC

Umeme Afrorave – Umeme Afrorave (Mawimbi)

Mansfield Tya : électro, beau

Particulièrement électronique, le nouvel album de Mansfield Tya a joué la carte de l’audace gracieuse. Les protégées du mythique label Vicious Circle ose le mélange d’une musique synthétique dé-clubbée et de cordes très libres au service d’une musique qui se veut nue. Ce Corpo Inferno sait aussi glisser quelques traits de seconds degrés, ce qui ne nuit pas à un projet qui finirait sinon par devenir bêtement plombant. Les fans de Sexy Sushi n’ont toujours pas compris cet autre projet de leur idole Rebeka Warrior, qui plait et continuera à plaire, au salon, à un public plus âgé. CC

Mansfield Tya – Corpo Inferno (Vicious Circle)