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Clark, Arca, Jessica93… Le Rayon Frais du 3 novembre

Clark, Arca, Jessica93, BCBG ou encore Vesuvio Solo : voici 5 disques que vous devez très sérieusement écouter cette semaine!

Arca, le beau bizarre

Qu’est ce qui agite la superette ? Le producteur de Kanye West, Bjork ou FKA Twigs affirme son génie dès son premier LP.

On s’en relève la nuit ? On n’en dort plus. Comme nous vous le racontions récemment, . Un artiste de la matière et un amoureux de la chair qui affectionne la funk molle et surréaliste, la mélodie liquide, le hip hop en silicone et pousse ses machines jusqu’au beatmaking pour lieux d’Art. Adepte et sujet de ce qu’il nomme les courts-circuits intellectuels, Arca ne produit pas d’albums mais aménage des cabinets de curiosités où sciences, religion, nature et art chantent d’une même voix. Cousu de fils troublants.

Clark, soleil froid

Qu’est ce qui agite la superette ? Le septième album de Clark qui, en vingt ans de carrière (dont quinze chez Warp), a composé parmi les plus grandes fresques de la techno.

On s’en relève la nuit ? Bien entendu. Le britannique n’en est plus à son coup d’essai et chaque tentative chez lui fait mouche. Depuis ses début, Clark a changé de visage mais conserve une identité singulière : agilité de la mélodie, aspérité des textures et randes bourrasques romantiques emportant le tout. Clark ne ressemble qu’à lui, produit une électronique organique comme dotée d’une vie propre, chaque LP est nouvelle plante grimpante le racontant un peu plus en chainon manquant entre Warp et Border Community. Sur ce dernier LP, le soleil ne se lève plus, l’objet est légèrement plus orienté vers le corps. Que personne ne panique, l’héritage IDM est toujours largement dilapidé mais la techno austère, brumeuse, électrique, accidentée culmine souvent. En vieillissant, Clark compose de grandes peintures épiques, ténébristes et lacérés d’éclairs. Souvent géniaux.

Jessica93, empereur underground

Qu’est-ce qui agite la supérette ? On vous a déjà proposé un long portrait du garçon. En trois mots : blase Skyblog, tours de France en Citroën Visa, concerts en caves, album best-seller, Rock en Seine. Il sort son nouvel album.

On s’en relève la nuit ? Oui : ce nouveau Jessica93, Rise, cumule épaisseur et puissance dans un grand barouf’ dark, tout en poursuivant la proposition de Who Cares, le précedent. Le garçon domine la musique souterraine française, tant dans la forme que dans le fond. 3 points bonus pour la pochette invendable. Comme du Cure joué par un catcheur.

Vesuvio Solo, pop déviée

Qu’est-ce qui agite la supérette ? Vesuvio Solo est le nouveau projet de l’ex-bassiste de Tops et d’un ami d’enfance. L’album sort chez Atelier Ciseaux et, bien que nous ayons un peu de retard dessus, on ne peut pas se permettre de vous laisser passer à côté.

On s’en relève la nuit ? Comme Metronomy, Vesuvio Solo presse le patrimoine (ici disco et synthétique) pour en sortir un jus frais, pur et inédit. Le groupe semble rouler en décapotable en plein Los Angeles pendant l’été indien, cheveux au vent, trempés par la bruine.

BCBG, trop bien pour la France

Qu’est-ce qui agite la supérette? BCBG est ce genre de groupe qu’on suit avec attention, sans trop savoir ni de qui il s’agit, ni pouvoir précisément définir leur périmètre artistique. Ça dream, c’est certain, c’est un peu 80’s, un peu vaporwave… Après un super morceau dans la compile capsule de Stellar Kinematics, ils débarquent sur le label Australien Glenlivet-A-Gogh pour le 45 tours “Noces d’Argent”.

On s’en relève la nuit ? Evidemment : le mélange musique électronique pour grandes étendues et de francophonie leur permet instantanément de renvoyer les “jeunes talents frenchpop” à leurs études. Alors que la France ne leur accorde aucune attention, ils se cassent sur des maisons de disques anglophones et ont bien raison. Reveillons-nous!