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Chronique : le Workshop InFine à la Carrière du Normandoux

Du mercredi 27 au samedi 30 août, le label InFiné a rassemblé ses troupes pour son workshop annuel. Nous avons fait partie de la famille le temps d’un week-end (au vert). Récit.

C’est sous un timide soleil que l’on débarque à la gare de Poitiers ce vendredi 29 août. Il est 15h et, déjà, ça s’active (doucement) au Manoir du Normandoux où se tient le workshop InFiné. À 16h a lieu sous le chapiteau un atelier pour enfants. L’idée : initier les plus petits à l’art du VJing en leur apprenant à mixer des images en musique à l’aide… de fruits et de légumes ! Le jeu leur plaît et les parents membres du label peuvent s’affairer tranquillement du côté de la scène afin de tout mettre en place avant les lives de ce soir. Il leur faut faire vite, les hostilités débuteront dans moins de trois heures.

À 19h, nous traversons donc, à quelques mètres du Manoir, un chemin de forêt qui mène à un immense escalier en pierre. Nous descendons cette vingtaine de marches (le retour se fera heureusement en ascenseur) et nous retrouvons enfin à La Carrière. Le site est incroyable ! Il s’agit d’une sorte amphithéâtre trônant au milieu d’un lac artificiel “couleur pistache” (dixit Pierre-Marie, l’un des membres InFiné). Face à cette scène ouverte se dresse des immenses murs de pierre façon écran de cinéma. “Je pense me servir de cet espace pour faire des projections pendant mon live de demain”, nous confie vOPhoniQ. Pour l’instant, ce sont la productrice Clara Moto, et Tyler Pope (!!!, LCD Soundsystem) qui sont sur scène. C’est la première fois qu’on les retrouve ensemble sur scène (et sûrement pas la dernière d’après l’Autrichienne) et, pourtant, l’association semble naturellement fonctionner. Jolie entrée en matière…

La “Felix’s Machines” hypnotise le public

À la fin du live et un break de quelques minutes, la foule se rassemble au milieu de la salle. C’est là, autour d’un cordon de sécurité et dans le noir, qu’a été installée l’oeuvre de Felix’s Machines. Il s’agit d’un multi-instrument sur lequel chaque partie s’éclaire quand celle-ci est activée. Un peu comme si la techno commençait à peine à exister et que Derrick Carter ou Marshall Jefferson nous présentaient leur premier sequencer. C’est d’autant plus impressionnant que son créateur a réalisé cette machine sur place, en quelques jours seulement. L’émerveillement et la fascination se lit sur tous les visages et les yeux de ces invités ne se descotcheront de l’engin que lorsque se rallumeront les lumières. Eduardo De La Calle commence alors sur scène son DJ set et c’est une salle en transe sur ce morceau que l’on quittera. Rideau.

Rone se balade en spectateur

Le lendemain, le réveil fut rude. Beaucoup ont fini la nuit à faire la fête dans la grange du manoir. Pourtant, tous sont bien là ce samedi 30 août au soir pour la dernière soirée du workshop. Après Nø Førmat!, le label InFiné a convié le crew du festival Baleapop, à venir investir la Carrière. Le début de soirée est rythmé par le DJ set de Jalousie et Elorn (qui sortira à la rentrée un EP chez Moï Moï records, le label du collectif à l’origine du festival), avant que la salle ne soit plongée dans le noir (décidemment ça devient une habitude !) et que vOPhoniQ débute son live. C’est un peu froid et malgré les magnifiques jeux de lumières sur les murs de la Carrière, on préfère discuter un peu à l’écart à table avec Rone, de passage avec sa famille. Il nous glisse : “J’ai hésité à venir moi aussi faire un peu de musique mais je suis en studio depuis plusieurs semaines et c’est donc pas mal que je fasse un break. Ça ne m’empêche pas de venir un peu aider et d’ailleurs hier je suis passé derrière le bar pour faire des “Rone arrangés”. Des cocktails que j’ai un peu ratés, je dois l’avouer…”

Finalement, les lumières se rallument sur le lac et la bande de Baleapop prend les commandes de la fin de la soirée. Le temps de quelques heures, le crew du festival ramènera le soleil de Saint-Jean-de-Luz à Poitiers (oui, il fait aussi beau dans le Sud-Ouest, nous l’avons constaté lors du dernier BIG Festival), et notamment en nous repassant le tubesque “Plastic Dreams” dans ce cadre somptueux. Merci Baleapop, merci InFiné.

Le plus du workshop : Le workshop InFiné c’est Rone qui se promène avec sa famille, Clara Moto qui fait de la musique dans sa tour et Yannick Matray (le boss du label InFiné) qui se promène près du lac de la Carrière… Bref, c’est un peu comme des vacances pour le label… et pour nous aussi !

Le moins : C’est au dernier moment et avec peu d’aides financières qu’InFiné a organisé son workshop. Il est temps de les aider en faisant un don en ligne et de rendre à InFiné ce qui revient à InFiné.

La rencontre du workshop : Deux en l’occurrence : Clara Moto et Rone, deux artistes aussi doués qu’humbles et charmants.

L’anecdote du wokshop : On la tient de Clara Moto qui nous a confié avoir passé la semaine au Manoir avec pour compagne de chambre… une chauve-souris. Et cette dernière ne l’a pas du tout empêché de très bien dormir.