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Chronique : le retour au Bled(arwin) de La Mamie’s à La Ferme du Bonheur

Prenez l’un des meilleurs collectifs parisiens et mettez-le dans un spot outdoor démentiel et entièrement réaménagé. Ajoutez-y de bons DJs passant des classiques de house et vous obtiendrez ce qui était une très belle 4ème édition de la saison de la Mamie-Bonheur intitulée “Bledarwin”. Retour en photos sur la fête de La Mamie’s ce samedi 20 août, à La Ferme du Bonheur.

est certainement le collectif le plus prolifique à Paris. Les garçons de la team n’arrêtent pas d’organiser des fêtes et de mixer partout en France (et même aussi parfois en Asie). Parmi les événements qui ont contribué au succès de la bande, il y a évidemment le Macki Music Festival – dont on a encore pensé beaucoup de bien cette année – mais aussi leurs après-midis à La Ferme du Bonheur. Pourquoi ? Parce que non seulement le line up est toujours hyper qualitatif (la grand-mère a du goût), mais aussi parce que le spot est vraiment démentiel. Alors quand on a su qu’était organisée une autre “Mamie-Bonheur : Bledarwin” ce samedi 20 août, on a filé en direction de Nanterre (là où se tenaient les festivités). Seul hic que tous les Parisiens sans vacances ont dû noter : il n’y a plus de RER A pour rejoindre la ville depuis le centre de Paris. Résultat : ce ne sont plus 15 petites minutes qui nous séparent de La Ferme, mais pas loin de 45. Qu’importe : “qui aime ne compte pas !”, comme on dit. Et puis, coup de bol, on ne manquera le début du set de Henry Wu

Il est donc 16h et c’est non loin du chapiteau d’un cirque, devant une très jolie porte en bois qu’on se présente. Les alentours étaient déjà un peu verdoyants (malgré l’imposante fac et son campus). L’entrée l’est encore plus vu que c’est là que s’y trouve un adorable jardin auquel les propriétaires semblent – à juste titre – beaucoup tenir vu leurs recommandations à notre arrivée : “Merci de ne pas trop traîner, s’il vous plaît !” On s’exécute et on débarque au milieu de ce qui ressemble vraiment à une maison de campagne. Mais une maison de campagne à seulement une dizaine de kilomètres de Paris. Le pied ! Sur la gauche, des oies se pavanent dans leur enclos et un lapin dort dans sa cage (et pioncera ainsi pendant toute la journée, en se fichant totalement de ce qui se trame autour de lui). Sur la droite, on note la présence d’un tricyle Lapp dans lequel sont vendus des sorbets alcoolisés (Peach Bellini, Strawberry Mojito, Punch Tropical…), le nouveau truc du moment, comme on vous l’expliquait récemment. Et au milieu de tout ça, une sorte de grange a été équipée de matelas géants (parfaits pour faire la sieste) devant une cheminée qui tourne plein régime (le mois d’août à Paris, on ne sait jamais…). Devant cette dernière, un couple se baigne dans une mini-piscine (ou une sorte de baignoire), tandis des masseuses s’exécutent et provoquent l’extase à lire les expressions sur les visages.

La

La “Mamie-Bonheur : Bledarwin” à La Ferme du Bonheur ce 20 août 2016

On préfère filer en direction de la scène où l’Anglais Wu a – timidement ? – commencé à jouer, bonnet vissé sur la tête (il fait bien chaud pourtant). “On dit qu’il est meilleur selector que DJ”, nous apprend un jeune producteur bien renseigné. On ne trouvera pas trop à redire personnellement, toujours contents de se voir offrir ce classique ou en core ce joli track… Devant ce dernier, justement, a été installé un parterre de tapis persans sur lequel ça papote en tailleur plus que ça ne danse. C’est, côté scénographie, bien travaillé, il faut l’admettre. Une vraie belle déco qui demande une bonne charge de travail, nous fera comprendre Fantin de La Mamie’s : “On monte tout ça un jour avant et on démonte ensuite pendant 1 à 2 jours”. On connaît souvent les garçons de La Mamie’s pour le bordel qu’ils mettent en club, mais ce sont aussi, de toute évidence, de gros bosseurs. D’ailleurs, ils ne sont pas là (que) pour profiter, en témoignent Antoine et Théo (deux autres membres) au bar. Derrière, on entend…

Henry Wu à la

Henry Wu à la “Mamie-Bonheur : Bledarwin” à La Ferme du Bonheur ce 20 août 2016

Quoi qu’il en soit, le bordel aura bien lieu. Sur les coups de 17h30, plus exactement. À partir de cette heure-là, il sera quasiment impossible de circuler, autant sur le dancefloor improvisé que sur la charrue au milieu. On finira donc notre après-midi dans le fond, à côté du cochon (oui, et alors ?), avant de quitter ce dernier (cette dernière, en fait) au milieu du set de Earl Jeffers FKA Chesus. Le petit plaisir non dissimulé ? Cette odeur de feu resté dans nos cheveux resteront imprégnés et qui confirmera ce qu’on pensait depuis le début : oui, à cette “Mamie-Bonheur” on était vraiment comme chez notre mamie dans le Perche et on y a aussi trouvé une certaine forme de bonheur.

Le plus de la fête : C’était très bon esprit (comme toujours, paraît-il) côté ambiance. On ne nie non plus qu’on a pris plaisir à écouter de la bonne house dans ce cadre très champêtre.

Le moins : Côté dancefloor, il fallait aimer la promiscuité !

La phrase du jour : Devant la première tête d’affiche : “Je suis content, je l’ai jamais Wu”. Easy comme on dit…

L’info qu’on n’oublie pas malgré tout : La Ferme du Bonheur, c’est aussi une cellule de recherche et de réflexion sur l’Homme et la Terre dans laquelle on peut venir aussi pour manger, voir de la danse, des pièces de théâtre… Un lieu où vivent des gens et des animaux qu’on peut aussi rencontrer hors contexte festif !

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.