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Chronique : Cerrone’s Paradise au YOYO, la supernature du roi de la disco

Qui a dit que le jeudi était mort à Paris ? Pas Cerrone en tout cas qui hier à réveillé toute la capitale avec ses copains Breakbot, Irfane et Dimitri from Paris.

Mais moi je suis une fan de Cerrone! “, Pauline, 27 ans.
Attend tu vas à la soirée hommage à Cerrone au Yoyo ? Je peux venir ? “, Alexis, 26 ans.

Ils sont jeunes les Parisiens à aimer Cerrone alors que ce dernier pourrait plaire, selon ses heures de gloire à leurs parents plutôt. Invités par le Yoyo, cette discothèque comme aime le rappeler le pape du disco située au Palais de Tokyo, Breakbot, son acolyte Irfane, Dimitri from Paris et bien sûr Cerrone ont mis littéralement le feu hier soir.

Un plaisir impossible à cacher

D’un geste très old school, le bras qui tourne autour de la tête, le DJ sexagénaire n’a rien perdu de ses fêtes au Club 54, l’époque où le champagne coulait à flot sur les photos de Jean-Paul Goude et où Andy Warhol formait avec le “Bûcheron” comme on le surnommait, une bande de fou dans un Paris festif.

Dimitri from Paris, toujours aussi élégant, ouvre le bal et chauffe tout doucement la salle. Le monde commence à arriver, des personnes en tous genres, dixit Arthur. Des jeunes à casquettes, des plus âgés en costard, des liftés, des tatoués, bref, Cerrone touche toutes les générations et ça se prouve encore en soirée. Et puis le chef de file entre en scène, après quelques accolades avec Dimitri from Paris, il pose délicatement ses mains sur la console et lance son premier son.

Le Yoyo est hystérique, les sourires se lisent sur toutes les lèvres et chose folle, tout le monde chante, par coeur, les chansons qui ont bercé plusieurs générations. Vient le moment de Supernature – impossible à rater grâce aux magnifiques éclairages et écrans indiquant l’époque Cerrone mixée – et là, c’est la folie entre ces quatre murs de club. Cerrone revit, Cerrone s’éclate et il n’arrive pas à cacher sa joie retrouvée, son goût pour les soirées où tout le monde s’amuse.

Une soirée aux mille paillettes

Disparue la boule à facette mais apparue la bonne ambiance d’un Paris qui se réveille. Entre 1h du matin et quasiment 2h, Cerrone a mixé tous ses plus grands tubes, hits, à une foule venue véritablement en masse pour l’écouter, danser et chanter. Avec ce côté karaoké géant, cette soirée au Yoyo fait l’effort d’un come back réussi dans les années 70.

Cerrone quitte la scène, embrasse les deux trois fans au premier rang (il leur baise les mains si notre vision est bonne) et salue Breakbot qui entre en piste. La transition musicale se ressent, Breakbot et Irfane poussent le son et lâchent des gros morceaux électro, inspirés forcément de la disco puisque vous l’aurez compris, c’est le thème de la soirée.

Est-ce que tu as vu ma collègue en robe paillettes ? Faut qu’on la trouve !“, nous lance Anicée du label Because. Pas beaucoup de paillettes sur les vêtements autour de nous mais des paillettes plein les yeux, de 22h30 à 3h30 du matin. Cerrone et ses amis ont fait briller le temps d’une soirée un Paris pluvieux et grisonnant.

Le plus de la soirée : Cerrone et sa joie de retrouver à Paris un public venu nombreux l’acclamer.

Le moins de la soirée : La salle du Yoyo chauffe vite donc il y avait comme une impression de pesanteur pendant l’événement.

L’anecdote : On a retrouvé la boule à facettes, par terre, derrière la scène. Quand va-t-elle se relever ?