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Andy Butler, tête pensante d’Hercules & Love Affair : notre interview à Calvi

Avant son live au Théâtre de Verdure, on a discuté avec Andy Butler du groupe Hercules & Love Affair. Une riche rencontre.

La Villa Schweppes : Parlez-nous un peu de l’année que vous venez de passer.

Hercules & Love Affair : de juillet jusqu’à novembre à peu près j’étais très occupé à finir l’album. Décembre, janvier et février ont été plus calmes, ensuite on a commencé à préparer la sortie de l’album The Feast & The Broken Heart. Ensuite on a beaucoup travaillé pour les clips, on a rencontré la presse et on a fait de la promo.

Et quels sont vos projets ?

On va tourner dans les festivals tout l’été. Beaucoup auront lieu en Angleterre. Par exemple on va faire le festival Lovebox à Victoria Park et Glitterbox à Ibiza. Sinon ce mois-ci on va sortir un single intitulé “My Offense” ainsi que plusieurs remixes. Il y aura aussi un clip bientôt et on va faire des photos pour le magazine Dazed and Confused. Et puis à la fin de l’année on fera une cover d’une chanson que j’aime beaucoup. Surprise !

C’est votre première fois à Calvi ?

Non, c’est la deuxième fois !

Est-ce que vous avez un bon souvenir ?

C’est toujours cool de faire un festival dans une ville au bord de la mer. C’est un peu comme Ibiza. On adore se produire dans des villes où les gens sont venus pour se relaxer et puis c’est magnifique ! Jouer face à la mer ça n’arrive pas tous les jours !
Mon meilleur souvenir je dirais que c’est le concert d’hier soir. Tout était parfait et très bien organisé.

Qui aimeriez-vous rencontrer sur la plage et pourquoi ?

Hier je suis passé à coté du groupe WhoMadeWho et je n’ai pas eu le temps de leur parler mais j’aimerais vraiment les rencontrer parce que j’adore ce qu’ils font. J’aimerais aussi rencontrer Buraka Som Sistema.

Vous rendez hommage à plusieurs genres musicaux dans vos chansons comme le disco, la new wave, la house mais aussi aux années 90. Qu’allez-vous jouer maintenant ?

C’est vrai que ma musique fait références à plusieurs mouvements musicaux. L’histoire de la musique me passionne. Avant d’être dans la musique j’étais journaliste comme vous. J’ai fait beaucoup d’interview d’artistes, j’ai rencontré beaucoup de musiciens donc je me suis pas mal renseigné. Aujourd’hui je ne me vois pas faire de la musique sans utiliser tout ce que j’ai appris. Mon dernier album est très dance mais chaque chanson a son petit truc qui la rend très club. Le prochain sera sûrement plus new wave et moins disco et house.

Les membres de votre groupe changent souvent et sont pour certains aujourd’hui connus (Antony Hegarty d’Antony & The Johnsons, Kele Okereke de Bloc Party) Etes-vous un découvreur de talents ?

Anthony avait déjà beaucoup de succès avant d’être dans le groupe. C’est juste une coincidence je pense. Pareil pour Kele. Ils avaient tous les deux déjà bien lancé leur carrière. J’ai eu de la chance jusqu’ici j’ai collaboré avec des artistes très inspirés. On est comme une famille !

Vous travaillez avec des chanteurs issus de la scène queer : dans quelle mesure ils vous inspirent ?

C’est intéressant parce que je ne choisis pas forcément que des queers. Mais comme je suis gay, je suis en contact avec beaucoup et c’est vrai que j’attire les gens qui ont une identité inhabituelle, qui sont entre deux sexualités et entre deux races. C’est fascinant.

Faites-vous de la musique engagée ?

On essaie de ne pas trop le faire… J’aime les chansons émotionnelles, personnelles. Je trouve qu’une chanson est moins intéressante quand l’auteur essaie de donner une leçon au public. Mais c’est vrai qu’on fait passer un certain point de vue dans nos chansons.

Pourquoi avez vous choisi de vivre en Autriche?

J’avais besoin de souffler. J’ai beaucoup voyagé, j’ai aussi vécu à New York. J’allais faire un burn out. J’ai choisi l’Autriche parce que Vienne est magnifique, il y a beaucoup de culture, de musique. J’aime le fait que la-bas, pour te faire connaître il faut que tu te bouges. C’est pas comme à Londres ou New York où tu as juste à attendre que ça vienne à toi. Vienne m’offre un équilibre. Je suis en Europe, je fais ma musique mais à la cool.

Vous aimez la mode n’est ce pas ?

Enormément. Mais j’aime la mode quand elle a une âme. J’aime les designers qui prennent des risques comme Vivienne Westwood, qui font des choses colorées et fun. J’aime beaucoup le streetwear aussi.

Est-ce que vous avez une killer track ?

Récemment, j’ai beaucoup écouté la musique d’Armand Van Helden mais ses sons old-school, qu’il a fait entre 1991 et 1995. J’adore “New York Express”. Dès que je la passe sur scène le public devient fou.

Finissez cette phrase : Calvi c’est…

L’endroit idéal pour admirer la beauté de la vie.

Soundcloud de Hercules & Love Affair