Skip to content

Allergique au clubbing? Les préconisations de la rédaction

On est partis à la rencontre de tous ces gens qui ne clubbent jamais pour comprendre ce qui les repoussait dans nos soirées tant aimées.

Thomas

On est d’abord allé rencontrer Thomas. Ce jeune homme de la mi-vingtaine est solidement ancré dans le milieu du travail, et c’est la première chose qu’il nous avance : “avec mes horaires variables, je suis souvent crevé“. Le samedi ? “Soit je vais ailleurs, soit j’ai juste pas envie. Je préfère les soirées entre potes. C’est plus convivial“. Pour lui, qui n’est pas un grand danseur, ce ne sont ni les inconnus ni la musique qui le repoussent, non : il préfère simplement les soirées en “petit comité”. Il ne serait pourtant pas contre une soirée thématisée, voir carrément costumée. Pourtant, “j’ai les infos, mais c’est juste qu’en fait, ça ne m’intéresse pas, sur le moment : j’habite en banlieue, et ça joue carrément“. Ce qui l’emmènerait dans un club ? “Les personnes qui m’accompagnent“.

Pour le convaincre ? Puisque Thomas veut quelque chose de convivial et à petite échelle, on lui conseillera de vite courir au Kat’s Club : le staff à l’art de créer une vraie ambiance de copains, et invente l’équivalent de la soirée en appart (très) augmenté. Tout ça dans un endroit à taille humaine!

Alexandre

Plus jeune, Alexandre a beaucoup fréquenté les clubs, mais aujourd’hui, il ne s’y sent plus vraiment à l’aise : “les verres sont trop chers, et la musique n’est plus pour moi. Je n’ai plus la motivation pour sortir après 2 heures du matin et devoir trouver un taxi ou un bus de nuit“. La banlieue et les transports, encore une fois, jouent un rôle important, mais ce n’est pas tout : “Ma soirée idéale serait proche de chez moi, les pintes tourneraient autour de 7€. Les DJs joueraient rock, mais pas Oui FM ou le Mouv’. Sans être non plus dans un esprit “secte 60’s“. Il cite le Bonnie & Clyde comme un endroit où il pourrait aller. Mais les consos et des DJs parfois trop légers le freinent.

Pour le convaincre ? Bonne question. Où jouera-t-on du bon “rock”, pour danser, en format nuit? Il faut avouer que les meilleurs DJs du genre exercent plutôt sur les formats “début de soirée”, au Pigalle Country Club, au Motel ou à la Mécanique Ondulatoire par exemple. Promoteurs de soirées, il y a peut être quelque chose à monter.

Philippe

Philippe joue dans un sacré bon groupe “rock” et on sent qu’il est naturellement bien plus marqué par les concerts. “C’est d’abord une question de goûts musicaux, j’ai toujours été plus porté sur le rock, le métal, la noise ou le hardcore que sur la musique électronique“. Quand on lui demande si les concerts n’ont pas un côté trop “cérémonial”, il nous explique qu’ “avec le temps, à force d’en faire, on retrouve pas mal de copains“. Il a une idée assez précise, justement, d’une soirée qui pourrait le motiver. “J’aime beaucoup le Glazart, et particulièrement La Plage, en été“. Il verrait bien la fête débuter par un live puis des DJs set de “vrais artistes électro, hors du simple delire clubbing“, comme par exemple Geste.

Pour le convaincre? On y va doucement, mais de plus en plus, des lives s’organisent après minuit. Récemment, au Klub, c’étaient , Harshlove, Tamara Goukassova ou encore Françoise Pagan qui s’étaient succédés toute la nuit. Avec le boss de Teenage Menopause en DJ, le line up était royal.

Victor

L’ambiance, la mentalité, les prix et la musique“… Voilà ce que Victor reproche aux clubs. Pourtant, c’est un malade de musique électronique et il organise régulièrement des “rassemblements festifs” façon Free Party jusqu’en Europe de l’Est. Dans les lieux officiels, il n’y “a plus de politesse ni de respect, il y a énormément de bagarres et d’embrouilles stupides et pueriles“. Selon lui, les DJs ne “savent pas mixer, car ils ne créent rien avec leurs mains et jouent les morceaux d’il y a 15 ans“. Sans compter “la bière au prix du pack“. Il aime les free-party pour leur programmation qu’il juge “plus éclectique, avec des DJs de haut niveau” et ne s’y sent pas “parqué comme une bête“.

Pour le convaincre? Si Victor n’a pas envie de se taper les kilomètres qu’il doit parcourir pour finir en Free Party, on lui conseille clairement la programmation du Glazart, avec des soirées comme les Signal. On lui a aussi fait écouté un set d’, des Stéréotype : “Certains jouent ça le matin chez nous“. Il trouve que c’est “une bonne idée” de faire le pont entre les clubs et les Free.

Coralie

Coralie ne sort pas et est radicale à ce propos : “je trouve ça purement inutile et j’ai plus l’impression que c’est l’occasion de “pecho” plutôt que l’occasion de passer du bon temps entre amis“. Elle déteste ce qu’elle appelle “l’effet troupeau de mouton. On est tous entassés, collés, on partage les odeurs“. Son truc à elle ? Les soirées en appart : “Je préfère faire une soirée chez moi ou chez une de mes potes, avec de la musique, de l’espace, de l’air et que mon espace vital soit respecté“. Besoin de confort, de tranquillité…

Pour la convaincre? On emmènerait bien Coralie prendre un verre à la fin du boulot sur la terrasse du ou du Wanderlust, voir sur le pont du Batofar. En prenant le temps de la conversation, elle ne se rendra même pas compte que la fête a commencé. Ainsi installée en terrasse, elle découvrira sous un nouveau jour le clubbing. Loin de l’usine à gaz, le retour du beau temps pourrait amener une nouvelle vision de la nuit!