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Action Bronson régale le Trianon

Le rappeur du Queens est à Paris pour les deux dates françaises de son Mr Wonderful Tour. Sold-out quelques heures après la mise en vente des billets, nous sommes allés assister à l’un des concerts évènements de cette rentrée.

Les billets se sont arrachés comme des baklavas. Si bien qu’une seconde date a été ajoutée. Ayant grandement apprécié Mr Wonderful, on était curieux de voir si les concerts seraient à la hauteur de ce qui est promis ne serait-ce que dans l’intitulé du show. Il s’agit quand même du ‘Mr Wonderful Tour’. L’ancien chef nous sert un plat qui est censé mettre tout le monde d’accord. On ne demande qu’à voir.

Meyhem Lauren pour la mise en bouche

En arrivant, peu après 19h30, la fosse est déjà blindée et Meyhem Lauren nous sert en guise d’amuse-gueules quelques-unes de ses pistes les plus connues. On connaissait le emcee notamment pour sa proximité avec Fool’s Gold Records. La mise en bouche est réussie : la foule est principalement composée de connaisseurs, et donc, déjà conquise.

Meyhem Lauren en première partie / photos du public

Meyhem Lauren en première partie / photos du public

Meyhem Lauren en première partie / photos du public.

Meyhem Lauren en première partie / photos du public.

Meyhem Lauren en première partie / photos du public.

Meyhem Lauren en première partie / photos du public.

Le temps de prendre quelques clichés de la foule et de l’artiste sur scène, et la première partie du natif de Queens touche déjà à sa fin. Pour les plus impatients, c’est le moment de profiter de ces courtes absences pour s’approcher de la scène, histoire de ne pas manquer une miette de ce qui arrive. Comme avant un plat qu’on attend avec impatience, l’attente est difficile et un peu longue. Espérons que Bam Bam ne déçoive pas comme ce grec de fin de soirée qui laisse un souvenir malheureux à l’estomac.

En sillonnant les couloirs et escaliers de la salle de théâtre qu’est Le Trianon, on se dit quand même que l’ex-cuisto a bien fait d’investir un tel lieu pour ses deux dates à Paris. La proximité avec la public sera là, c’est certain, et on ne peut pas être plus dans le thème que ça, un coup d’oeil aux visuels de sa tournée et c’est réglé.

À point

On entend la foule scander le nom de M. Formidable (et deux, trois “ici, c’est Paris !“), et apparemment, un DJ s’est installé derrière les platines. C’est le moment de s’atabler. On reconnait un visage familier derrière cette table : il s’agit d’Alchemist, proche de Bronsolino depuis un moment déjà, qu’on peut apercevoir dans plusieurs épisodes de sa série Fuck That’s Delicious . D’ailleurs, une équipe de tournage est là, sur scène également.

Action Bronson.

Action Bronson.

Le natif de Flushing dans le Queens débarque, blunt à la main, sur un morceau reggaeton très folklo. Comme une inside joke à peine déguisée. La foule est hilare, ça commence bien. Le emcee n’a rien perdu de l’humour qu’on lui connait, même après ses récentes mésaventures avec le Wu-Tang Clan. Et c’est pour ça qu’on l’aime. Alchemist embraye sur “The Rising” et l’énergie du morceau se propage, Big Body Bes viendra même nous balancer son couplet menaçant et surtout très second degré. La cloche est levée, et ça sent très bon. Toute la première partie de Mr Wonderful y passe, un vrai régal. Le summum : “Actin’ Crazy”, que le public se plait à reprendre les yeux fermés. On s’attend à enchainer encore plus fort et on n’est pas déçus…

C’est là que Bam Bam décide de nous servir ses mets les plus fins. Comme tout chef qui se respecte, il a à coeur de nous faire gouter à ce qui l’a consacré. Ces sons qu’on peut réécouter sans risquer la crise de foie. “Strictly For My Jeeps” & “1 Train”, deux classiques, deux hymnes. Ca fonctionne encore une fois, et c’est à ce moment qu’on a compris que le show serait une réussite. Entre sons d’époque et sons actuels, la foule est baladée, et retrouve ses esprits pour un final de rockstar.

Le digestif arrive un peu tôt

A peine 50 minutes que Bronsolino s’est emparé de la scène, et c’est déjà l’heure d'”Easy Rider”. Chaque chef à ses secrets, et là on ne sait même pas ce qu’on trouve de meilleur à ce moment précis, entre la précision de ses paroles, le sample hypnotique et les ponctuations de guitare électrique. C’est divin, c’est drôle et solennel à la fois. Un track qui pourrait devenir un hymne, et comme toute rockstar qui se respecte, c’est l’heure du crowdsurfing. On vous laisse apprécier tout ça dans la vidéo ci-dessous, et pour le bain de foule, c’est à partir de 4:20.

Malgré tout, on a du mal à s’empêcher de penser que le tout est trop court. C’est le seul cheveu sur la soupe : on aurait aimé en avoir plus. On veut bien qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses mais on se sent laissés pour compte. Vraiment aucun risque d’indigestion… Une heure, bain de foule compris, c’est pas assez pour savourer le travail d’un tel artiste.

Loin de toutes les comparaisons fumeuses et déplacées sur le fast-foodism, on a quand même grandement apprécié ce que nous a servi Action Bronson. C’est léger sans trop l’être et ça nous fera tenir jusqu’à la prochaine fois. On grignotera ses Blue Chips en attendant un nouvel album, une nouvelle tournée ou quoi que ce soit.

Le plus du show : Action Bronson, son cousin Big Body Bes et Meyhem Lauren apportent quelque chose de très intéressant en live. Une énergie communicative qu’on apprécie.

Le moins : quand même, une heure, c’est court pour une tournée mondiale.

L’anecdote du show : un nouvel épisode de “Fuck, That’s Delicious” est tourné actuellement, donc attendez vous à (re)découvrir des spots sympas !

La chanson du show : outre “Easy Rider”, que tout le monde a évidemment adoré, “1 Train” a mis le feu.