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“You” de Jean Tonique : la musique de rooftop, ça fait un bien fou

Quand c’est proposé avec autant de franchise, il n’y a décidément pas de mal à aller boire des cocktails sur une terrasse ensoleillée. Ce n’est pas l’EP de Jean Tonique qui dira le contraire.

On sera prochainement en avril, ce qui devrait acter l’éternel retour des apéros après le boulot, des soirées cocktails sur rooftops et de cet hédonisme débridé que porte avec lui le soleil rayonnant. En soi, cette information est aussi passionnante qu’un bulletin météo datant de l’avant-veille.

Alors que les fans de techno ne devraient plus tarder à ouvrir un musée Grevin tant ils sont bloqués sur les mêmes idoles depuis des mois (sinon des années) et que le rock indé panique légitimement en réalisant que des non-initiés ont le nez dans ses affaires, on a envie de tout envoyer bouler pour un peu de simplicité, de franchise et quelques sourires.

Cure de simplicité

Jean Tonique arrive donc à point nommé. Pas de starification de pousse-disques berlinois, pas de polémique à deux sous : le garçon roule pour les terrasses, surélevées de préférence, les mixtures sucrées, les verres de rosé et les visages enjoués des innocents de la fête. Et il le fait bien.

En effet son EP 7 titres (hum…) You aujourd’hui tout juste sorti est une bouffée d’air frais qu’on s’accorde sans culpabilité : pas d’avant-garde, pas de références inattendues, pas de surprises, mais une exécution millimétrée et une clarté absolue dans son propos – pas de “hippie chic” ni quelque autre poncif irritant. Le garçon fait un disque de disco filtré aux accents deep, avec un goût de la house un peu soul de papa. Et il le fait bien.

Beau comme une évidence

Ça groove de tous les côtés, c’est pur, c’est simple, c’est évident : petite cocotte funk ici, piano “italiens” par là, du beat syncopé au fond du disque, You est fondé sur 2 ou 3 synthés clés déjà familiers du public, et tant mieux.

Jean Tonique prend le job qui consiste à donner ce plaisir frontal à un public qui ne demande que ça, et c’est merveilleux en tant que tel. Quitte à l’entendre tout l’été durant, autant qu’on s’y mette tout de suite. Parce que ça fait vraiment du bien.