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“Formation” : Queen B est clairement de retour

Après deux ans d’absence, Beyoncé sort “Formation”. Un retour puissant et plein de revendications.

On avait eu quelques indices les semaines passées quand on apprenait que Beyoncé tournait un clip à Los Angeles et à la Nouvelle Orléans, et c’est vendredi dernier que les choses se sont précisées et confirmées. “Formation” est un single frappant et puissant que Beyoncé dévoile en vidéo sur Youtube et en téléchargement gratuit sur Tidal . Dans ses sonorités comme dans le ton, on n’est pas loin de “Bow Down / I Been On” de 2014.

Depuis la sortie de la vidéo, la mère de Blue Ivy, que l’on aperçoit dans la vidéo d’ailleurs, a annoncé une tournée mondiale reprenant le nom du single : The Formation World Tour. Elle passera au Stade de France le 21 juillet prochain et y jouera donc Formation, l’album.

“Formation” est une vénération de la culture du sud des Etats-unis, de la Louisiane à l’Alabama. Des états où le climat social est réputé difficile, car très conservateur. L’actualité et les scandales qui la font nécessitaient une réponse des artistes noirs américains qui avait parfois été considérée comme trop superficielle par le public. Avec ce morceau, on est clairement dans la revendiquation ferme, et c’est tant mieux.

My daddy Alabama, Momma Louisiana. You mix that negro with that Creole make a Texas bamma

D’ailleurs, si le morceau sort simultanément avec le clip, c’est certainement loin d’être anodin.

La symbolique aussi importante que la musique

Visuellement aussi, la vidéo évoque de nombreuses manières l’actualité et l’histoire du sud américain : des ruines qu’a laissées l’ouragan Katrina aux barages policiers et cet enfant dansant, capuche sur la tête. Un peu partout et notamment sur les réseaux sociaux, on a pu constater un fort entrain… D’ailleurs, la belle a performé son morceau aux côtés de Coldplay et Bruno Mars au Super Bowl 50, rien d’étonnant ici !

La réalisatrice de la vidéo, Melina Matsoukas semble avoir saisi l’importance de la véracité et de l’authenticité des images pour un tel morceau, véhiculant pareil message. Elle réutilise (et c’est matière à controverse) des images du documentaire That B.E.A.T. , sorti en 2013. Les codes de la culture Noire américaine sont ici célébrés et mis en avant sans arrière pensée, si ce n’est celle qui conciste à croire que la justice doit toucher tout le monde de la même manière, peut-être.