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“After Cannes” avec Chateau Marmont au Nüba

Le Festival de Cannes a été une grosse pilule qui a du mal à passer mais qui une fois digérée laisse un goût amer de nostalgie. Le Nüba vous aidait à passer le cap avec son “After Cannes” ce 28 mai.

C’est bien connu, les soirées pluvieuses sont propices au septième Art. Et comme il s’agissait ici d’un Cannes miniature, il y avait une mini teuf précédée d’une présentation de courts-métrages de futurs grands (très bonne cuvée) : les étudiants de la FEMIS. Un micro Cannes, donc la pneumonie en plus puisque c’est sous le déluge qu’une faune majoritairement absente du festival palabrait autour d’une semaine fantasmée. Ainsi la phrase de la soirée devenait rapidement : “t’étais à Cannes toi ?“. Question pullulant sur notre passage, se soldant souvent par la négative laissant place à un silence puis une gorgée serrée de mojito (phénomène très courant étudié sur le terrain). Hormis la projection, rien de nouveau sous le soleil, tout le monde semble attendre un signe, et il semble bien difficile de briser la glace lorsque le froid l’entretient de la sorte. Tout fait échos au temps, les visages sont gris, les moues contrariées et au même titre que le beau temps les Weval nous ont abandonnés. Pour clore le tout, quelques marloux mal lunés ici et là aggravent encore l’humeur histoire de lester encore un peu plus les esprits. Seuls individus vraiment en goguette, Brice et Régis Abby empapillonés au cou proposent un antidote à la morosité ambiante sans grand succès. Le terrain est glissant, tout comme la piste.

 

Maxime, le photographe m’accompagnant me chante “la tristitude“, bande originale on ne peut plus pertinente de ce début de soirée, bref, le ciel coule, la soirée avec. Puis contre toutes prévisions, le climat n’éteint pas les ardeurs ni les ambitions de la foule, elle est là, répondant, déterminée, même engoncée dans ses vêtements, trouvant chaleur et (ré)confort dans la danse. Le monde vient, revient, les sourires avec, puis nous croisons deux Chateaux Marmont, vinyles sous le bras, l’articulation de la soirée ne rouille pas malgré le taux d’humidité, la machine – alimentée par des centaines d’individus goguenards – est bien lancée. Le public est entre de bonnes mains, les Marmont sont suffisamment érudits pour tenir un public avec une disco lente et presque psyché. Comme quoi, même sur un rooftop, after pluvieux, after heureux.

Le plus de la soirée : les courts-métrages de la FEMIS, brillante idée de commencer une soirée avec.

Le moins : la pluie, bien entendu, qui a bien failli flinguer tout et tout le monde.

La rencontre de la soirée : Les jumeaux William et Wilson Doppelganger à la bonne humeur rayonnante et communicative.

La phrase de la soirée :T’étais à Cannes toi ?